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Callixte d’Offay : « La coopération régionale est indispensable à l’économie de la zone »

31 octobre 2011, 20:00

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Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) depuis 2008, Callixte d’Offay, d’origine seychelloise, achèvera son mandat en juillet 2012. Il a accordé un entretien au Journal de l’île de la Réunion, lundi.

Pourquoi la coopération régionale est-elle importante pour les îles de l’océan Indien ?

Nos îles sont à des stades de développement économique différents mais elles ont à faire face aux mêmes défis : marchés exigus, isolement, risque de catastrophe naturel, insularité... Au sein de la COI, nous défendons spécifiquement ces spécificités insulaires, nous sommes la seule organisation régionale africaine à travailler uniquement pour les îles. La coopération régionale permet de mutualiser nos moyens sur des sujets importants comme la pêche illégale.

Un an après l’édition seychelloise, le projet Iles Vanille est enfin sur les rails...

Avant d’aboutir au concept Iles Vanille, le projet d’un tourisme commun à la zone a été débattu pendant 10 ans. Le sujet a fini par arriver à maturité politiquement l’an dernier. Comme l’océan Indien n’est pas bien représenté sur la scène internationale, comme peut l’être la Caraïbe par exemple, les Iles Vanille vont rééquilibrer cette image. L’idée est de trouver une complémentarité touristique entre les îles.

Pourquoi le dossier du transport aérien n’avance pas ?

Certaines problématiques reviennent depuis plusieurs éditions parce les pays ne sont pas d’accord sur les actions à mener. Les compagnies aériennes se sont réunies dernièrement pour parler de l’accessibilité des pays de la zone dans le cadre des Iles Vanille, mais la problématique du transport aérien dépasse largement le seul cadre touristique. Les compagnies aériennes sont conscientes de la nécessité de traiter toutes les questions que les participants ont posé sur prix des billets ou le manque de fluidité dans le trafic inter-îles... Mais la question de la libéralisation du ciel dans la région relève de la volonté des Etats avant tout.

Quel est le prochain objectif de la COI ?

Nous souhaitons développer la zone à travers la création d’un espace économique et commercial. C’est une vision toute récente. Un comité de pilotage a été créé, il est composé d’acteurs publics et privés et d’experts. Le but de ce comité est de définir une convention-cadre pour structurer cet espace commun. Il harmoniser les procédures pour arriver à une zone de libre échange qui permettra de compenser la faiblesse de nos petites économies.

Note : La COI réunit cinq îles du sud-ouest de l’océan Indien : Réunion, Maurice, Madagascar, Seychelles et Comores. La présidence tournante est actuellement assurée par les Seychelles.

Le Journal de l’île de la Réunion.

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