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Comores : arrestation d’un groupe soupçonné de fomenter un coup d’Etat
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Comores : arrestation d’un groupe soupçonné de fomenter un coup d’Etat
Aux Comores, un groupe de cinq personnes soupçonnées de fomenter un coup d’Etat a été arrêté par la police. Interpellées dans l’île d’Anjouan, elles ont été ensuite transférées dans la capitale, Moroni. A la tête du groupe, le leader d’un mouvement séparatiste.
Jeudi 10 novembre 2011, le nommé « Braza », de retour de Mayotte, a été arrêté par la police nationale à sa descente d’avion dans le petit aéroport de l’île d’Anjouan ( Photo). Cet homme, la quarantaine révolue, est connu pour avoir dirigé un mouvement séparatiste appelé « sans-papiers ».
 
D’après nos informations, il aurait eu en sa possession des documents compromettants, notamment une liste des membres d’un gouvernement qu’il envisageait de mettre en place après son coup de force.
 
Interpellé dans l’après-midi, « Braza » n’a pas été le seul à être placé en garde à vue. Quatre autres personnes ont passé la nuit au commissariat. On reproche au groupe d’organiser une déstabilisation du pays à partir d’Anjouan, selon les propos du directeur de la Sûreté nationale, joint au téléphone par RFI.
 
Comme pour confirmer ces thèses de déstabilisation, après ces arrestations, des barricades étaient érigées dans le Nioumakelé, la région d’origine de ce leader des « sans-papiers ».
 
Le directeur de la sûreté assure que l’enquête se poursuit. En attendant, depuis samedi après-midi, le groupe a été transféré à Moroni, la capitale comorienne.
De son côté, la publication comorienne en ligne, Wongo, annonçait cette nouvelle le samedi 12 novembre, en citant des sources proches de la gendarmerie d''''Anjouan. Un réseau d''anciens séparatistes proches de Mohamed Bacar aurait été arrêté dans le Nioumakele. « Ce réseau qui avait pour but de déstabiliser l''actuel pouvoir en faisant circuler des tracts prônant le séparatisme et des drapeaux français dans la région était arrivé un peu plus tôt en provenance de Mayotte. Il faut croire que ces séparatistes voulaient profiter de la flagrante perte de popularité (ainsi que leur absence criante du terrain) du régime en place pour semer la zizanie », écrivait Wongo.
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« Heureusement pour la stabilité de notre pays, les fauteurs de troubles ont été appréhendés par les forces de l''ordre. D''après notre source, la coopération dont a fait preuve la population montre encore une fois que le séparatisme est (pour le moment) loin de séduire une population qui en a fait les frais pendant plus de 11 ans... », a conclut la publication comorienne.
Pour Rappel : Mohammad Bacar a pris le contrôle militaire d''Anjouan en mai 2007. Un an plus tard, une intervention militaire conjointe de l''Armée nationale de développement des Comores et de l''Union africaine le destitue. Bacar a alors pris la fuite vers Mayotte, et a déposé, sans succès, une demande d''asile en France. Il a depuis été expulsé au Bénin.
Photo : wongo.skyrock.com
 
Source: http://www.rfi.fr/afrique
 
 
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