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La Réunion-médias : la guerre des ondes aura bien lieu
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La Réunion-médias : la guerre des ondes aura bien lieu
Ce mercredi soir, à minuit pile, toutes les radios couperont leurs émetteurs. Un silence de quatre heures baptisé “nuit bleue” permettant une redistribution des fréquences radios. Dès jeudi, une douzaine de nouvelles radios émettront. RTL 2, Fun radio, Freedom 2, Urban Hit... La concurrence sera rude.
Silence radio avant la reprise des hostilités. A partir de minuit et jusqu’à quatre heures du matin (dans la nuit de mercredi à jeudi), les postes de radios resteront muets. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel appelle ça la “nuit bleue”, la “Neva”. En fait, il s’agit d’un big-bang radiophonique qui va permettre au CSA d’appliquer son plan de redistribution des fréquences hertziennes.
Un plan qui réorganise toute la bande FM. Quitte à dérouter les auditeurs qui devront  chercher sur les ondes où se niche leur radio fétiche. Quitte également à réveiller les peurs des directeurs de stations radiophoniques. Car à l’aube, toutes les radios autorisées à émettre par le CSA devront se faire une nouvelle place non seulement sur les ondes mais dans les oreilles des Réunionais (es). Un vrai challenge qui laisse augurer quelques succès et pas mal de lendemains qui déchantent.
Tout au long de l’année, alors que le plan n’était qu’une ébauche, diverses radios se sont regroupés au sein d’un collectif baptisé FOR (Front des Ondes Radios associatives) pour protester contre cette redistribution des cartes. “Brouillages, piraterie, et guerre à la puissance d’émission” ont été annoncées par les petites radios associatives redoutant l’arrivée de mastodontes. Aux dernières nouvelles, plus un bruit ne sourd. Toujours est-il que dès demain, douze nouvelles radios se feront entendre sur les ondes réunionnaises. De quoi exacerber la concurrence entre les petites radios associatives (catégorie A) et les grosses radios commerciales (catégorie B).
40 000 euros pour les radios associatives
Le paysage radiophonique était composé jusqu’à présent de 32 radios associatives, de trois radios du service public et de 14 radios commerciales. Chacune se partageaient 205 fréquences. En réduisant les emplacements (à 0,2 htz), ce seront désormais 273 fréquences qui seront réparties entre 56 radios toutes catégories confondues. Dans la galaxie des radios associatives, cinq nouvelles étoiles feront leur apparition. Toutes vont se lancer avec les moyens du bord : 15 000 euros environ pour l’installation d’un pylône et l’achat d’un émetteur. Après un an d’existence, elles pourront être subventionnées par le Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER) dont elles pourront espérer au maximum une aide de 40 000 euros par an.
Toujours dans ce même espace, deux radios (Sunlaze et Plainoaz) ont coupé le son définitivement. Et deux autres ont pris du galon : Sky et Love FM ont changé de catégorie et rejoint l’univers impitoyable des radios commerciales. Dans cet univers justement, la bataille s’annonce d’autant plus féroce que six nouvelles radios aux dents bien aiguisées débarquent. Leurs noms sont connus de tous et déjà redoutés: Antenne Réunion radio (la télé sans l’image), Freedom 2, Zinfos radio, Urban Hit, RTL 2 et Fun radio. Qu’elles soient généralistes ou thématiques, chacune d’entre elles compte bien croquer des parts d’audience pour se régaler ensuite sur le marché publicitaire.
8,1 millions d’euros. C’est ce que pèse le marché de la pub destinée aux radios commerciales. C’est 13 % du marché pub dévolue à l’ensemble des médias (excepté le Net).
Source : Le Journal de l’île de la Réunion
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