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La Réunion-société : la télé de demain commence dès aujourd’hui
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La Réunion-société : la télé de demain commence dès aujourd’hui
En moins de 50 ans, La Réunion est passée d’une unique chaîne de télé à une multitude de bouquets sans cesse étoffés. Avec la multiplication des chaînes, les téléspectateurs sont devenus plus exigeants envers le petit écran.
Alors que l’île s’apprête à basculer dans l’ère du Tout Numérique, les Réunionnais  découvrent de nouvelles façons de consommer la télévision à travers des technologies sans cesse innovantes. Mardi 25 octobre, l’analogique laissera définitivement la place au numérique. Une nouvelle ère commence, marquée par l’apparition d’un multiplex de dix chaînes gratuites, accessible depuis un an : Réunion 1ère (ex RFO) et Antenne Réunion, déjà présentes sur le canal hertzien, mais aussi France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, France 24, Arte et Télé Kréol.
Un  deuxième multiplex gratuit
 D’après le CSA à Paris, un deuxième multiplex gratuit est actuellement en réflexion, incluant notamment “deux chaînes en haute définition de la métropole ( France, ndlr)”. En moins de cinquante ans, La Réunion est ainsi passée d’une chaîne unique qui ne diffusait que deux heures de programmes quotidiens à une multitude de bouquets sans cesse étoffés. La révolution est venue par Canalsat et Parabole Réunion en 1998. A l’époque, les bouquets ne comptaient qu’une dizaine de chaînes. Aujourd’hui, plus d’une centaine. Ayant toutes les deux ouvert leur satellite aux chaînes de la TNT, Canalsat et Parabole Réunion affirment ne pas avoir perdu d’abonnés avec l’arrivée du multiplex, en dépit de sa gratuité. La première revendique à ce jour 150 000 abonnés et la seconde 55 000.
Face à la menace de l’écran noir, beaucoup de téléspectateurs préfèrent se tourner vers des spécialistes qui assurent en permanence un service client, plutôt que de prendre le risque de gérer seuls une panne avec l’adaptateur ou des problèmes avec l’antenne, explique Samuel Le Mercier, le directeur de Parabole Réunion. Pour quelques euros par mois avec le premier bouquet, ils ont l’assurance d’un service après-vente.
 Alors que le taux d’équipement pour la télévision est proche de 100% à La Réunion, la durée d’écoute par individu s’élève actuellement à 4 heures et 11 minutes selon Médiamétrie. Les Réunionnais aiment passer du temps devant la télévision. Fort de ce constat, tous les opérateurs Internet de l’île se sont mis eux aussi à proposer de la télévision. Ils ont lancé dès 2008 la fameuse offre triple-play, concentrant dans un seul forfait l’Internet, le téléphone fixe et la télévision. Orange et SFR vont même jusqu’à proposer la diffusion des chaînes sur le téléphone portable. Avec la concurrence, mais aussi la multiplication des chaînes et des écrans, les téléspectateurs sont devenus plus exigeants. “On veut de la quantité, mais aussi de la qualité, témoigne Rodolphe Pacaud, le directeur général de Canal Réunion, le premier à lancer la haute définition en 2008 avec Canal + et TF1.
“La télé-connectée”
Grâce à la HD, la définition de l’image est plus élevée par rapport à la référence standard et le son nettement amélioré. L’année suivante, le groupe présente le PVR, un décodeur à disque dur permettant aux abonnés de devenir maîtres du petit écran grâce à un contrôle total sur le flux d’images : interruption d’un programme (même en direct) pour le reprendre plus tard là où on l’avait laissé, enregistrement des émissions, retour en arrière… Enfin, en rééquipant ses abonnés avec le nouveau décodeur +LeCube, Canal + Réunion leur permet depuis quelques mois d’accéder à l’offre à la demande et de visionner quand ils le veulent, des séries, documentaires, films… Avec un peu de retard sur son concurrent, Parabole Réunion propose lui aussi la HD et l’enregistreur numérique Rec.
La prochaine étape ? “La télé-connectée”, répond Rodolphe Pacaud. Raccordée directement ou indirectement au haut débit, la télévision hybride de demain permettra aux téléspectateurs d’accéder à plus d’interactivité avec Internet : pour en savoir plus sur les acteurs d’un film en cours de diffusion, par exemple. Ou bien pour consulter le détail d’une recette de cuisine pendant une émission culinaire. Le tout sur un écran programmé pour la 3D, une technologie qui n’en est encore qu’à ses balbutiements. La télé, on le voit, est en constante mutation.
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