Le 17 octobre est déclaré Journée internationale de lutte contre la pauvreté. A cette occasion, l’Insee n’a pas  manqué de rappeler quelques chiffres qui appuient là ou ça fait mal.

On le sait, à La Réunion près de 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. En 2008, les 10% des personnes les plus modestes avaient un niveau de vie inférieur à 481 euros par mois. En 2008, le niveau de vie médian réunionnais était de 39% inférieur à celui de la France.

Les inégalités de revenus sont plus accentuées, malgré le poids des prestations sociales. De plus, travailler ne met pas toujours à l’abri de la pauvreté, puisque 30% des personnes en emploi vivent sous le seuil de pauvreté national. Les familles monoparentales et les familles nombreuses sont particulièrement touchées par la pauvreté : 144 000 enfants vivent sous le seuil à La Réunion.

Par ailleurs, beaucoup de Réunionnais vivent de minima sociaux. Après une légère amélioration au cours des trois dernières années, la crise économique et financière a fortement touché l’île. Le chômage et la précarité augmentent de nouveau.

Premier indicateur de misère, le nombre d’allocataires de minima sociaux repart à la hausse. En 2010, 271 000 personnes, soit un tiers de la population réunionnaise, bénéficiaient d’un minimum social. Sur l’année, 787 millions d’euros ont été versés au titre des minima sociaux (+ 3,4% par rapport à 2009).

L’Insee a constaté un faible redressement de la consommation et des revenus. Sur le front du chômage, fin 2010, 116 360 Réunionnais sont inscrits à Pôle emploi, soit 12 640 personnes de plus sur un an. En parallèle, en 2010, plus de 27 000 contrats aidés ont été signés, soit une augmentation de 16,3% par rapport à 2009.

L’Insee souligne aussi qu’en 2008, 45% des Réunionnais âgés de 65 ans ou plus étaient allocataires du minimum vieillesse. Avec 633 euros par mois pour une personne seule, ces seniors vivent en dessous du seuil de pauvreté national.

(Source : Le Journal de la Réunion)