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La Réunion-santé : le Chikungunya a coûté près de 44 millions d’euros
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La Réunion-santé : le Chikungunya a coûté près de 44 millions d’euros
Cinq ans après l’épidémie de chikungunya qui a ravagé l’île de la Réunion, une étude vient d’être publiée sur son impact économique. D’après elle, les dépenses de santé et les congés maladie liés au chik ont coûté 43,9 millions d’euros à l’État.
Le chikungunya refait surface. Heureusement, cette fois ce n’est pas sur le plan épidémique mais universitaire. Une nouvelle étude a été publiée en juin dernier par des chercheurs de l’université Pierre et Marie Curie (Paris 6) et l’Inserm, avec le concours à la Réunion de la cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire) océan Indien et le centre hospitalier régional (CHR).
Face à l’absence de données sur l’impact économique et social du chikungunya, les scientifiques ont souhaité évaluer la note laissée dans le sillon du virus, au-delà du décompte macabre (250 morts et 266 000 personnes contaminées).
L’impact économique sur le secteur touristique et les entreprises a été volontairement mis de côté, même si ce dernier est loin d’être dérisoire, ainsi que les dépenses liées aux manifestations tardives et chroniques de la maladie.
La recherche s’est cantonnée aux frais médicaux et journées d’absence de travail. Et la facture d’être plutôt salée. Pas moins de 43,9 millions d’euros auraient été ainsi dépensés entre 2005 et 2006 pour le chikungunya d’après les données collectées principalement auprès de la Sécurité sociale, dont 60 % sont attribuées à des dépenses médicales directes.
 Les frais médicaux auraient coûté 90 euros par patients reçus en ambulatoire et 2 000 euros par malades hospitalisés. Le coût des consultations des praticiens est évalué à 12,4 millions d’euros, celui des médicaments (principalement des analgésiques) à 5 millions d’euros et celui des analyses médicales à 570 000 euros.
Quant aux frais d’hospitalisation, il aurait atteint 8,5 millions d’euros. Les chercheurs n’ont pas omis de comptabiliser les dépenses de la Sécurité sociale des journées non travaillées à cause du chikungunya. Ainsi, les congés maladies ont concerné 12 800 malades pour un total de 112 400 journées non travaillées, soit une addition de 17,4 millions d’euros. “Cette étude fournit les données de base pour conduire les évaluations de la rentabilité et du rendement des stratégies de prévention du chikungunya”, concluent les auteurs de l’étude
(Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 8 septembre 2011.)
(Photo : Les frais d’hospitalisation liés au chikungunya ont coûté 8,5 millions d’euros. )
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