SFR dit s’être inspiré des attentes de ses clients pour refonder totalement sa gamme d’offres : baisse des prix de 20 % en moyenne, plus d’obligation d’engagement, alignement des tarifs des communications vers la France métropolitaine sur ceux de la Réunion.

L’opérateur historique de téléphonie mobile lance 11 nouvelles offres, en lieu et place de la quarantaine qui étaient encore commercialisées jusqu’à lundi. La campagne de communication dédiée a commencé lundi soir au travers de spots TV, radio, et d’affiches 4x3.L’opérateur en profite aussi pour lancer le premier forfait tout illimité à 79 euros sans engagement

Proximité avec les Réunionnais

Forte de 60 % des parts de marché de la téléphonie mobile à la Réunion depuis cinq ans, SFR aurait pu se reposer sur ses lauriers, explique Bertrand Guillot, président de SFR Réunion. Mais non, l’opérateur qui a « bâti sa force sur la proximité de la marque avec les Réunionnais » a préféré prêter l’oreille aux critiques de ses clients et opérer un remaniement complet de sa gamme d’offres.

Parmi les attentes remontées au fil du temps par les conseillers SFR à leur hiérarchie, figurait en tête une demande forte de diminution des prix, mais aussi le souhait de pouvoir bénéficier d’offres sans engagement, et enfin la revendication d’un alignement des prix des communications vers la métropole (France) sur ceux de la Réunion au nom de la continuité territoriale.

Le président de SFR l’affirme, ces trois vœux ont été entendus et traduits dans la nouvelle gamme d’offres. Celles-ci ont aussi été « simplifiées pour les rendre plus transparentes », précise Bertrand Guillot. « Il fallait mettre fin à un empilement de longue date, pas toujours cohérent. »

Préserver les emplois

« Nos prix d’abonnement resteront plus chers qu’en métropole, reconnaît Bertrand Guillot. C’est parce que les Réunionnais émettent aussi une demande forte en terme d’emploi. Il serait possible pour moi de faire moins cher, en réduisant ma structure de coûts, et donc en détruisant des emplois. Or, nous avons voulu garder nos effectifs, notre service client, notre service après-vente, ainsi que notre trentaine de points de vente. Nous n’entrons pas dans les modèles dramatiques comme ils existent en métropole, où les grands opérateurs vont bientôt annoncer de grosses réductions d’effectifs... »

L’opérateur annonce une baisse des prix moyenne aux alentours de 20 % sur sa nouvelle gamme d’offres. Tous les abonnements étant proposés avec ou sans l’acquisition d’un nouveau mobile, selon un différentiel de 20 euros par mois sur l’abonnement. « Maintenant, tous les forfaits sont moins chers qu’auparavant si vous gardez votre mobile au moment de changer de formule », précise l’opérateur.

Les clients auront également la possibilité de choisir n’importe quelle offre sans engagement. Dès lors, le montant de la subvention accordée pour l’achat d’un nouveau mobile (20 euros par mois) sera déduit du prix de l’abonnement. En outre, dans toutes les offres sans exception, les prix des communications vers la métropole et Mayotte seront alignés sur ceux de la Réunion.

La première offre en tout illimité

SFR profite de l’occasion pour lancer la première offre en tout illimité. Avec un abonnement tout illimité à 79 euros par mois TTC (99 euros par mois dans le cas de l’acquisition d’un nouveau mobile subventionné), SFR espère à la fois consolider ses parts de marché et en conquérir de nouvelles. « Ceux qui dépensent plus de 79 euros par mois chez d’autres opérateurs vont venir nous trouver ou nous retrouver », affirme Bertrand Guillot.

Pour les réfractaires à la connexion, l’opérateur lance Carré Kozé, une nouvelle gamme sans internet. Quatre offres appels voix et textos inclus dont les prix vont de 16 euros à 69 euros par mois. Et pour les accrocs aux tablettes, un nouveau plan tarifaire dédié (35 ou 39 euros par mois). Dans tous les cas, les clients actuels de SFR ont le choix de conserver leur offre actuelle ou de basculer sur la nouvelle gamme. Aux alentours de septembre, SFR lancera de nouvelles offres à destination des entreprises, cette fois. L’opérateur n’a pas fini de montrer les dents

(Séverine Dargent/Le Journal de l’île de la Réunion)