Publicité
Madagascar : Des réserves marines pour une meilleure production de poulpe
Par
Partager cet article
Madagascar : Des réserves marines pour une meilleure production de poulpe
Hourita ! Hourita ! Hurle dans la rue une adolescente de 14 ans en portant sur sa tête une cuvette remplie de  poulpes. C’est un aliment de luxe mais très apprécié à Toliara, ville portuaire située à 950 kilomètres au sud-ouest  d’Antananarivo, la capitale malgache. Extraits d’un reportage de l’agence de presse Chine Nouvelle.
Hourita, c’est la traduction du poulpe en langue malgache. Mais hurler c’est la manière pour les femmes ou enfants vezo de vendre ce que leur chef de famille a obtenu de la mer. Vezo est une des 18 tribus malgaches. Les vezo sont très fameux à Madagascar pour leur activité marine. Cette adolescente hurle pour que tout le monde l’entende. Pour finir ses produits, elle peut circuler à pieds nus et cheveux décoiffés, dans toutes les ruelles de la ville de Toliara.
Elle,  c''''est Nina, aînée de cinq enfants. Les parents de Nina sont tous pêcheurs. La famille habite à Mahavatse, un quartier de la ville de Tuléar, qui se trouve juste au nez de la mer. Nina ne va plus à l’école. Elle a abandonné ses études  pour aider sa mère et son père à vendre des produits halieutiques.
Une pièce de hourita cru se vend environ 8 à 10 dollars. Le prix n’est pas fixe parce que débattre le prix d'' un produit est une culture qui reste encore à Madagascar. La cuvette de Nina contenait 6 hourita et elle ne prenait pas plus de deux heures pour finir sa cuvette.
Le poulpe se vend également en frit. En promenant dans le quartier de Mahavatse, on trouve le poulpe à l’étalage des petits vendeurs. Dans le bar, les buveurs d’alcool apprécient le poulpe comme le calmar et le thon frits. Mais les gens apprécient beaucoup le poulpe parce qu’il est encore moins cher que le calmar et le thon. Fournir aux marchés locaux est la manière pour un pêcheur traditionnel d’écouler son produit, mais des pêcheurs industriels ont indiqué qu’ils exportent leur production.
Selon un pêcheur, une pièce pèse à peu près un kilo actuellement, alors qu’il y a cinq ans, une chose pareille était  rare. Le  Dr Armand Collin Ratsirisija, président du Projet d''Appui aux Communautés des Pêcheurs de Toliara (PACP), créé en 2006, a expliqué que les poulpes malgaches ont pu regagner leur poids grâce aux 26 projets et 46 réserves marines mis en place par le PACP.
Ce projet pour durée de six ans a été le fruit d’un atelier tenu en 2005 à Antananarivo capitale de Madagascar pour la protection du poulpe dans le pays. En effet la production de poulpe à Madagascar a été en forte régression vers les années 2004 et 2005, a dit le président du PACP.
 Depuis 2006, la pêche de poulpe moins de 350g a été interdit. De plus,  la pêche est arrêtée  pendant deux à trois mois par an. Le PACP permet également aux pêcheurs de disposer de nouveaux moyens de production et d''accéder au crédit tout en gérant de manière durable la ressource halieutique. Mais l’accès à la microfinance reste encore une difficulté pour les pêcheurs parce que ce n’est pas leur culture d''emprunter de l’argent pour leur activité. Les services microfinances mettent également une certaine prudence pour éviter le risque, a noté Dr Armand Collin Ratsirisija.
Publicité
Publicité
Les plus récents