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Madagascar : gouvernement d’union nationale, un accouchement difficile

11 novembre 2011, 20:00

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Madagascar : gouvernement d’union nationale, un accouchement difficile

L’accouchement du gouvernement d’union nationale s’annonce avec des complications. Le Premier ministre doit jongler avec les luttes intestines dans les entités politiques et les pressions de toutes parts.

Le nouveau Premier ministre Omer Beriziky a du pain sur la planche. Des entités politiques, éclatées, se lancent dans une course à Mahazoarivo (siège de la Primature, PHOTO) pour présenter leur liste respective des ministrables, risquant de donner du tournis au chef du gouvernement.

« Le parti Avant-garde pour la rénovation malgache (Arema) présente trois listes au Premier ministre, a confirmé une source censée être au courant du dossier. À l''''image du leadership au sein de la faction de l''Arema de Vaovao Benjamin et de Jean-Victor Robson, le processus de formation du gouvernement ravive les divergences internes au sein des entités politiques. L''Espace de concertation politique (Escopol) est également touché par le déchirement interne. Trois factions de l''entité ont présenté leur liste respective à la Primature.

Le cas de l''Arema et de l''Escopol n''est pas isolé, pour ne citer que l''Union pour l''avenir de Madagascar (Uamad) dont l''ancien Premier ministre Monja Roindefo et Francky Randriamanjaka se disputent la direction. La situation de l''Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C), plateforme de soutien à Andry Rajoelina, président de la Transition, diffère un peu. Le groupement politique avait présenté une première liste composée, en général, des anciens ministres. Mais selon certaines indiscrétions, ladite liste avait connu une « correction » avant qu''une troisième mouture n''atterrisse à Mahazoarivo.

Vrai casse-tête

La situation risque de devenir un vrai casse-tête au Premier ministre, pour composer son équipe. Au-delà des problèmes politiques, le chef du gouvernement doit faire face à un problème supplémentaire. Il devra trancher sur la légitimité des listes des entités politiques, minées par des luttes intestines. Il en est de même du cas des formations politiques qui ne figurent pas parmi les principaux signataires de la Feuille de route, a priori, les seules disposant du droit de participer au gouvernement.
Une source à Mahazoarivo tente d''expliquer le choix de la Primature de recevoir toutes les listes proposées par les groupes politiques. « Comme il l''avait toujours indiqué, le Premier ministre prône le dialogue et un large consensus pour diriger son gouvernement. Les consultations de ces entités entrent dans ce cadre », avance-t-elle. Cette dernière rappelle en même temps la position du chef du gouvernement pour le respect de la Feuille de route.

Source : L’Express de Madagascar

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