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Madagascar : le Congrès et le CST s''accrochent au perchoir
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Madagascar : le Congrès et le CST s''accrochent au perchoir
Les parlementaires résistent à la restructuration des deux Chambres. La question de ratification de la Feuille de route survient à travers leur démarche.
Le Congrès et le Conseil supérieur de?la?transition (CST) ?brandissent?la Constitution pour justifier la session en cours. «?Pour nous qui acceptons de nous ouvrir, nous sommes ravis d''''accueillir ceux qui vont arriver?», a soutenu Raharinaivo Andrianantoandro, président du Congrès, lors de l''ouverture de la session parlementaire, mardi à Tsimbazaza. Son discours a été applaudi par ses pairs, venus exceptionnellement en nombre pour l''occasion. Celui-ci tourne autour d''un refus de la restructuration ou la recomposition du Parlement.
Le CST s''aligne sur la position?du?Congrès. Ses responsables  évoquent, eux aussi,  la Constitution pour justifier la convocation de la session parlementaire qui s’est ouverte mardi.  Le Congrès est toutefois disposé à  suspendre  l''examen des projets ou des propositions de loi déposés au bureau permanent en attendant l’arrivée?des?nouveaux membres.
L''intervention des présidents des deux Chambres constitue une réplique face à certaines critiques concernant la tenue de la session parlementaire.?Mamy Rakotoarivelo,?chef?de?délégation de?la?mouvance Ravalomanana, avait considérée celle-ci comme une «?violation flagrante de la Feuille de route, stipulant la suspension des institutions?» et avait assimilé?la?démarche?à?un?«?manque de bonne volonté?» dans la mise en œuvre de la Feuille de route.
Mais des critiques proviennent également de l''intérieur du régime, même si celles-ci?n''arrivent?pas encore à inverser la tendance majoritaire. C''est le cas de la position?affichée?par Roland Ratsiraka, vice-président du CST, se posant des questions sur l''utilité de la session avant l''intégration des éléments issus des autres entités politiques au sein des deux Chambres.
Les membres des deux Chambres trouvent ainsi  la parade en convoquant la session parlementaire. Ils pourront exercer une pression par une démonstration de force contre une éventuelle?restructuration?ou recomposition des institutions?selon?le?projet?de cadre de?mise?en?œuvre?de?la Feuille de?route,?présenté?par Marius Fransman,?vice-ministre sud-africain des Relations internationales?et?de?la coopération.
Les?parlementaires ?défendent en même temps le référendum constitutionnel du 17 novembre 2010. En se basant sur ce principe, ils pourront ensuite soulever l''ordonnance de la mise?en?place?du Parlement, interdisant la dissolution des?deux?Chambres?en contrepartie de l''interdiction d''empêchement du président de la Transition ou de motion de censure contre le gouvernement.
L''initiative des parlementaires?soulève?la?problématique?de?la?force exécutoire de?la?Feuille?de?route. Raharinaivo?Andrianantoandro a fait savoir que, pour avoir force de loi, ce document devrait encore être transformé en ordonnance par le gouvernement, avant d''être ratifié par les deux Chambres.
(Source : L’Express de Madagascar)
 
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