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Madagascar : Le nombre d’électeurs en baisse
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Madagascar : Le nombre d’électeurs en baisse
« Incroyable mais vrai. Le nombre d’électeurs enregistrés connaît une regression entre 2006 et 2010. Un écart de près de 300 000 électeurs a été constaté » écrit notre confrère de l’Express de Madagascar dans son édition du vendredi 5 novembre. 
Lors des élections présidentielles de 2006, le nombre d’inscrits s''''est élevé à 7 317 790 alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) recense 7 051 809 électeurs en vue du référendum constitutionnel du 17 novembre. Me Hery Rakotomanana, président de la CENI, n''est pas entré dans les détails pour expliquer le chiffre qui suscite des interrogations, ne serait-ce que le rapport entre le nombre d’inscrits et celui de la population, réputée jeune. « Il devrait y avoir une entité spécifique pour les opérations de recensement. En tout cas, c''est le chiffre entre nos mains, qui ne diffère pas trop de celui de l''arrêtage provisoire. Au-delà d''un tel constat, cela relève de la politique et ne nous concerne pas », soutient-il.
Interrogé sur le sujet, Laurent Ramaroson, président du comité d''orientation du parti Akaikin''ny vahoaka indrindra (AVI) et membre du Congrès, ne souhaite pas procéder à la comparaison. « Le nombre d’inscrits depuis 2006 n''est pas une référence. Pour cela, il faut remonter aux élections de 2003 », indique-t-il.
Une source auprès du ministère de l''Intérieur considère pourtant la régression comme normale. « Après un recensement, comme c''était le cas en janvier, le nombre d’électeurs connaît une baisse. Celui-ci permet d''enlever les doublons de la liste, doublons provoqués par les mouvements de la population ou encore les décès. Une refonte interdit aux responsables de rayer ces mouvements, sauf en cas de présentation d''actes officiels, ce qui n''est pas toujours le cas », explique-t-il. « Mais il y a également d''autres raisons comme les erreurs commises par les opérateurs de saisie », ajoute-t-il.
La même source évoque un argument technique pour commenter les chiffres, rejetant tout calcul politique derrière la baisse. « Nous n''avons pas de repères fiables en matière de chiffres, faute de recensement général de la population et d''habitat. Il faut remonter à l’année1994 pour une telle entreprise, et cela coûte cher », avance-t-elle.
Iloniaina Alain/l’Express de Madagascar
 
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