C''''est bon signe pour l''économie en ces temps de crise. Les compagnies aériennes annoncent l''amélioration du taux de remplissage des vols longs courriers durant la dernière haute saison touristique.

Air France a effectué une très bonne opération avec ses Boeing 777-300 qui ont assuré la liaison Paris-Antananarivo depuis le mois de mai jusqu''au mois d''octobre. Une tendance confirmée également par Air Madagascar qui annonce un très bon taux de remplissage tout au long de la saison et cela se poursuit jusqu''à aujourd''hui.

 « Nous avons eu un taux de remplissage largement supérieur à celui de 2009 et qui se rapproche du niveau de 2008 », précise Jean François Richard, directeur général d''Air France à Madagascar. C''était mardi en marge de la présentation de la nouvelle classe Premium qui vient d''être lancée dans les avions de la compagnie.

La tendance dans le secteur aérien est confirmée par la hausse des chiffres concernant le nombre d''arrivées des touristes cette saison. Il avoisine les 189 000 contre à peine 100 000 en 2009. Un bon résultat qui a permis aux caisses de l''État d''engranger 88 millions de dollars de recettes. Selon le responsable d''un tour opérateur, la source de l''écart entre les saisons 2008 et 2010 réside dans le fait qu''en 2008, l''affluence a été très importante tout au long de l''année. Il n''y a presque pas eu de basse saison.

Les compagnies aériennes se positionnent justement pour remplir au maximum les avions pendant l''hiver. Le lancement de la classe Premium d''Air France entre dans cette optique. C''est, en fait, une classe intermédiaire entre la classe affaire et la classe économique, bien qu''elle offre déjà un confort proche de la gamme affaire en termes de service et plus d''espace notamment dans la taille des sièges. Le premier vol de cette gamme à destination de Madagascar date du dimanche 31 octobre. Les 21 places de l''Airbus A 340 toutes occupées.

Les compagnies aériennes abordent donc avec optimisme la fin de l''année et la perspective du début de l''année 2011. Mais c''est encore un optimisme fragile dans le contexte actuel. Il suffirait que les violences politiques reviennent pour que la tendance se renverse.

(Mahefa Rakotomalala/l’Express de Madagascar)