À deux jours du référendum constitutionnel, l''''État-major mixte opérationnel régional (Emmo/reg) a mis en œuvre des mesures draconiennes pour sécuriser le scrutin. « Du renfort sera dépêché depuis Ambositra », a indiqué ce lundi  le colonel Richard Ravalomanana, commandant de la circonscription inter régionale de la gendarmerie.

C''était lors d''un point de presse qui s''est tenu dans les bureaux de la région Analamanga, lundi après-midi. Ces hommes sont issus de l''école de gendarmerie et ils seront au nombre de 600.

Le commandant de l''Emmo/reg en a profité pour annoncer que des unités seront pré-positionnées dans les endroits stratégiques. « Elles peuvent intervenir à tout moment. Très rapides, elles viendront à la rescousse moins de dix minutes après l''appel téléphonique passé par les citoyens qui requièrent leur intervention », a-t-il assuré.

En outre, des véhicules des forces de l''ordre prêts à intervenir sillonneront les rues et patrouilleront partout, pendant la journée du scrutin. De source émanant de l''Emmo/reg, ce dispositif de sécurité est installé pour contrecarrer les actions d''éventuels « gros bras » qui voudront intimider ou menacer les électeurs.

Dans les bureaux de vote, les forces de l''ordre travailleront de concert avec les responsables des fokontany. Aux dernières informations, des éléments de la police judiciaire, en tenue civile, se fondront aussi dans le décor. Par ailleurs, les numéros à joindre en cas de problème seront affichés dans les bureaux de vote.

En fait, le colonel Richard Ravalomanana n''a pas hésité à indiquer que les forces de l''ordre frapperont si des manifestants résistent à leurs sommations. « Tout attroupement sera dispersé.

Les forces de l''ordre seront obligées de procéder à des arrestations, voire de se servir de leurs armes s''il advenait que des pillages ou des actes de vandalisme se produisent », prévient-il.

Pour terminer, il a lancé un appel à tout citoyen. « Il est vivement conseillé à tout un chacun d''éviter les endroits où éclatent des échauffourées s''ils ne veulent pas être assimilés aux fauteurs de trouble », a-t-il lâché. Ces actions sont des facettes de l''opération coup de poing menée par l''Emmo/ reg, depuis la semaine dernière.

(Seth Andriamarohasina/l''express de Madagascar)