Les membres de la délégation de la Troïka font l''''impasse sur la signature de la Feuille de route qui pourrait avoir lieu ce vendredi. Leurs déclarations ne la cautionnent pas.<BR><BR>La&nbsp délégation de la SADC, conduite par Marius Fransman, vice-ministre sud-africain des Relations internationales et de la coopération, et Arvin Boolell, chef de la diplomatie mauricienne, ont rencontré Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, jeudi au palais d'' Iavoloha. Elle a fait part de son appréhension face à une éventuelle signature de la Feuille de route&nbsp ( la version amendée de Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de la SADC), par les groupements politiques proches du pouvoir, ce vendredi.<BR><BR>« <EM>La SADC réaffirme les décisions prises à Sandton et réitérées à Luanda</EM> », a annoncé Marius Fransman sur le perron d''honneur du Palais, à l''issue de l''entrevue avec Andry Rajoelina qui n''a pas souhaité s''exprimer. Cette précision rappelle la position de la SADC par rapport à la version de la Feuille de route que les dix entités proches du pouvoir comptent signer ce jour. Cette version, signée par Tomaz Salomao, souligne le retour conditionné de Marc Ravalomanana, ancien chef de l''État exilé en Afrique du Sud. Alors que la feuille de route amendée à Sandton parle prescrit le retour sans condition de tous les exilés politiques, y compris Marc Ravalomanana. <BR><BR><STRONG>Au pied du mur<BR></STRONG>Cette prédisposition de la SADC s''est reflétée dans la suite de sa démarche qui est de continuer à consulter les acteurs concernés de la crise. «<EM> Nous allons rencontrer les différentes parties prenantes</EM> », a argué Marius Fransman aux côtés d''Arvin Boolell. Une décision qui fait fi de l''initiative des forces politiques et du pouvoir de procéder à&nbsp la signature de la Feuille de route ce vendredi.<BR><BR>Toutefois, les membres de la délégation de la Troïka se refusent d''imposer une décision sur la sortie de crise, d''après leur porte-parole. « <EM>La SADC est là pour apporter un appui, et non pour imposer une décision aux Malgaches</EM> », a-t-il affirmé, ajoutant que « <EM>la SADC respecte la souveraineté de Madagascar</EM> ».<BR><BR>La signature de la feuille de route (amendée par Tomaz Salomao) par la dizaine de forces politiques, sans la présence et l''aval de la SADC , risque également de mettre le régime ainsi que le gouvernement qui en découlerait, au pied du mur.<BR><BR><STRONG><EM>Source : L’Express de Madagascar, 16 septembre 2011.<BR></EM></STRONG>