En 2009, le marché du vin et du champagne a représenté 36,58 millions d’euros dans l’île. Grandes surfaces, grossistes et cavistes ont importé plus de 12 millions de litres de vins (champagne inclus).

Vu l’intérêt croissant des Réunionnais pour ce breuvage millénaire, le secteur est devenu très concurrentiel ces dernières années. Si 90% du vin est écoulé par la grande distribution, la trentaine de cavistes installée dans le département attire aujourd’hui des Réunionnais en quête de conseils et de bonnes bouteilles.

La Réunion a beau compter de plus en plus d’amateurs de vins, elle continue de camper sur une position qui n’a pas changé depuis des années, avec un goût immodéré pour les vins de Bordeaux. Rouges de préférence. Quel que soit le circuit de distribution, grandes surfaces ou cavistes, les ventes de Bordeaux sont florissantes.
 
Sur les quelque 15,24 millions de bouteilles de vin (soit 11 431 600 litres, chiffre des douanes) importées à la Réunion en 2009, plus de la moitié provenaient de métropole, avec une majorité écrasante de Bordeaux.

Globalement, si les professionnels locaux constatent une meilleure connaissance du vin et un intérêt croissant pour les bonnes bouteilles, les Réunionnais plébiscitent malgré tout les vins d’entrée de gamme (entre 2 et 3 euros en grande distribution entre 5 à 7 euros chez les cavistes). 50% des bouteilles vendues coûtent moins de 6 euros.

Autre type de vin particulièrement apprécié des Réunionnais : le champagne. Quelque 901 457 litres ont été importés l’an dernier (chiffre des douanes) pour une valeur totale de 11,6 millions d’euros. Cependant,  la  consommation est en net recul par rapport à 2008 (-13%), la crise étant passée par là.

Comme pour le vin, la grande majorité des bouteilles sont écoulées en grandes surfaces. Leader du secteur : le Marquis de Vauzelle (24% des ventes), un champagne d’entrée de gamme. La marque Laurent-Perrier représente 7,7% des ventes. Les grands noms du champagne, dont les prix flirtent avec les 50 euros, font moins de 5% des ventes, car sont souvent hors de portée de bourse pour beaucoup de consommateurs locaux.

(Source : Le Journal de l’Ile de La Réunion)