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Mayotte au chevet de ses petites entreprises

29 novembre 2011, 20:00

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Mayotte au chevet de ses petites entreprises

Nadine Delattre, secrétaire générale aux affaires économiques et régionale à la Préfecture, a décliné les moyens mis à la disposition des entreprises en difficulté après les mouvements de grève des mois d’octobre et novembre.

Une action difficile dans un système économique où les chefs de petites entreprises ne possèdent pas tous les outils comptables nécessaires à ce type d’aide.
 
Mme Delattre a eu une réunion avec  les différents responsables des banques mahoraises, des chambres consulaires, de l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique qui dispense du micro crédit), de l’IEDOM, de la boutique de gestion (BGE) et de l’Agence française de développement (AFD).

Selon Nadine Delattre, « les petites et moyennes entreprises se retrouvaient exsangues alors qu’elles représentent l’essentiel du tissu économique local ». En témoignent les 3 200 demandes de chômage partiel, et ce n’est peut-être pas fini puisqu’alors que les entreprises ont payé leurs petits sous traitants, elles n’ont rien touché de la Collectivité. Elles ont ainsi amorti la crise, mais sans garantie de s’en sortir car sans trésorerie.

Cette réunion complète les dispositifs déjà mis en place, comme la Cellule de sauvegarde de l’emploi ou le Codefi (Comité départemental d’examen des problèmes de financement des entreprises) ou la Commission des chefs des services financiers.

Mais du côté des outils mis en oeuvre, la réussite n’est pas au rendez-vous puisque les deux plus grosses structures comme le Codefi ou la Commission des chefs des services financiers n’ont aucun dossier à traiter. Nadine Delattre rajoute que le seuil de créances va être baissé à 50 000 euros pour que davantage d’entreprises puissent se tourner vers ces aides. Car, comme la sous-préfète le faisait remarquer en début de réunion, le tissu économique mahorais est essentiellement composé de PME (Petites et moyennes entreprises) et on peut penser que leurs grandes soeurs ont eu les reins, et la trésorerie qui va avec, assez solides pour encaisser la crise.

Les petites structures sont envoyées vers l’Adie pour des prêts relais qui ont été augmentés à 6000, voire même 10 000 euros, lorsque les banques ne peuvent intervenir : « la plupart n’ont pas de bilan à fournir pour rassurer le secteur bancaire, et celles qui sont en grande difficulté étaient déjà malades avant le conflit » analyse Jean-Paul Aygalent, directeur de la Dieccte (direction du travail). Il leur est également proposé des reports de paiement de charges sociales ou patronales.

Pour Nadine Delattre, certains axes du Plan de relance « Penchard » sont également prévus pour cela, Plan que le préfet Thomas Degos a présenté mardi soir aux élus.

Il existe d’autres aides à projets, non liés aux conséquences du conflit, comme le Fonds mahorais de développement, économique, social et culturel (FMDESC) dont les 10 millions d’euros (8M pour le secteur public et 2M pour le secteur privé) ont été attribués, mais difficilement étant donné le nombre de projets mal ficelés, indique Nadine Delattre qui met en place une présélection « pour aider les projets pertinents en lice l’année prochaine pour bénéficier du FMDESC ». Pour mémo, les dossiers de subvention déposés par les personnes morales de droit privé ne pourront être éligibles en dessous d’un seuil d’investissement de 50 000 euros.


(Source : Malango Actualité)

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