A l’instigation d’un des tout nouveaux sénateurs dont Mayotte vient de se doter, Thani Mohamed Soilihi, les conseillers généraux et les maires ont enfin réussi à s’asseoir pendant 4 heures pour chercher des solutions au conflit en cours.

Après cinq semaines de conflit, les élus Mahorais ont enfin décidé de réagir. Cela pourrait faire sourire s’il n’y avait pas eu des jets de pierre contre la police et  le personnel de santé, ou encore des  menaces qui ont contraint notamment  l’hôtel Trévani d’évacuer  ses occupants, des touristes qui ne sont pas près de remettre les pieds à Mayotte. Aucun appel à la raison n’avait alors été entendu. « Chacun avait agi dans son coin », affirme Thani Mohamed, tout nouveau sénateur depuis le 25 septembre, rajoutant « mais il n’est pas trop tard pour bien faire ! ». Il a pu  réunir, cette semaine, une quinzaine de conseillers généraux et le même nombre de maires.

L’ordre du jour se résumait à deux points : définir la posture des élus sur les évènements en cours et trouver des solutions de sortie de crise immédiate, ainsi qu’à moyen et long terme. « Si la réaction est tardive, la vision est intéressante, car Mayotte ne se reconstruira pas en un jour, ni sur le plan économique, ni sur le plan humain tant les chocs ont été violents (propos racistes ou agressions) », écrit notre confrère mahorais Malango Actualités.

Un comité de crise est dores et déjà installé, composé des deux sénateurs et du député, du président du Conseil général, du président de l’association des maires, la conseillère économique et sociale ainsi que les deux anciens présidents du Conseil général encore en exercice. Il se réunira ce  mercredi après-midi  pour hiérarchiser les 15 propositions émises lors de la réunion du  mardi 1er novembre. « Nous allons essayer sur au moins deux à trois points importants de parler d’une seule et même voix » insiste Thani Mohamed Soilihi, « c’est la seule manière de pouvoir être entendu par l’Etat et par les syndicalistes ». Parmi ces propositions figure l’appel au calme et la condamnation des actes de violence !

Et l’avocat-sénateur insiste sur le rôle que va devoir jouer dans les jours, semaines et mois à venir la presse qui devra proposer débats et discussions pour que sortent les rancoeurs… sans a priori !

Source : Malango Actualité.