Vendredi matin, alors que les négociations ont duré toute la nuit, les syndicats ont enfin lancé l''''appel au calme que tout le monde attendait après une journée particulièrement violente la veille (jeudi).   
 
Vous pouvez continuer à manifester, mais faites-le dans le calme, ont dit en substance Boinali Saïd et Salim Nahouda ce vendredi matin après une nuit de négociations.

Au petit matin, le collectif des syndicats et associations de consommateurs à l''origine du mouvement de grève générale et de manifestations contre la vie chère à Mayotte ont  émis un rapide communiqué faisant le point sur l''avancée des travaux.

« Au terme de 16 heures de négociations, les parties conviennent sur huit produits alimentaires sur onze fixés urgents. Les résultats seront appréciés par la base dès qu''on aura terminé les travaux. Pour lors, les négociations se poursuivent et le collectif porte l''espoir d''aboutir à des résultats pour la population mahoraise. »

Cet appel au calme était très attendu depuis la brusque montée de violence au cours de la journée de jeudi où les pillages de magasins à Kawéni ont succédé aux agressions et au racket sur les barrages. Jeudi soir, 40 gendarmes du GIPN (groupement d''intervention de la police nationale) en provenance de métropole sont arrivés pour renforcer et soulager le contingent déjà en place.

Si la pression semble redescendre ce vendredi matin, de nombreux barrages bloquaient encore la circulation dans la plupart des villages de Mayotte, ainsi que sur Mamoudzou où un important dispositif a été déployé pour ''''tenir'''' les ronds-points et éviter les barrages entre Mamoudzou et Tsoundzou, la route qui mène vers le sud.

Source : Malango Actualité