Publicité
Mayotte: un conflit social qui perdure
Par
Partager cet article
Mayotte: un conflit social qui perdure
 Les barrages faits d''''arbres tronçonnés persistaient mercredi  aux abords de Mamoudzou, et dans différentes régions de l’île.. Ici et là, quelques bandes de jeunes menaçaient de jets de pierre les forces de l''ordre, écrit Zinfos974 ce jeudi.
Le site Mayotte Première explique que les barrages retirés lundi, jour de l''enterrement d''Ali Anzizi, mort dans les manifestations contre la vie chère, ont été remis en place. Une façon "d''accueillir" la venue de Denis Robin, l''ancien préfet de Mayotte, arrivé mercredi en renfort pour trouver des solutions au conflit mahorais, ajoute notre confrère réunionnais.
La circulation est à nouveau rendue difficile pour les travailleurs, les gendarmes, ou les personnels de santé, en plusieurs points de l''île. Après cinq semaines d''agitation sur l''île aux parfums, les accords demandés par la population et les syndicats sur la baisse du prix de la viande de boeuf n''ont pas encore été trouvés. La présence dans l’île d’un médiateur en la personne de  Stanislas Martin envoyé par les autorités centrales, n’a rien donné non plus. La venue aujourd''hui de l''ancien préfet de Mayotte, Denis Robin, a suscité de l''espoir dans la population Mahoraise, toujours prise dans le mouvement contre la vie chère
Pour une action sur la durée
La toute récente création d''un comité de sortie de crise laisse, quant à elle, suggérer que des solutions au conflit à court, moyen et long terme pourraient être trouvées pour les habitants de l''île aux parfums.
Mardi matin, le sénateur Mohamed Soilihi a rassemblé plusieurs personnalités de Mayotte, conseillers généraux et élus, pour examiner des mesures concrètes, qui aiderait à sortir le département de la crise économique et sociale qu''il traverse. La première de ces propositions n''a pas tardé à se matérialiser à travers la création d''un comité de crise. « Après cinq semaines de manifestations, la vie mahoraise a retrouvé un peu de calme, avec des manifestants qui se font moins nombreux, même si des barrages subsistent encore (…). Peut-être Denis Robin pourra-t-il contribuer à apporter sa pierre à l''édifice? », conclut Zinfos974.
De son côté, Malango Actualité écrit que « ces arbres tombent plus vite que s’ils étaient gangrenés par une bactérie ». Ils sont en effet coupés en douce pendant la nuit. « Les barrages et des violences ont empêché l’île de vivre normalement encore aujourd’hui (mercredi, Ndlr), indique notre confrère mahorais, avant de préciser que la gendarmerie n’est pas intervenue. Les forces de l’ordre, pour éviter tout nouvel incident, attendent en fait que les habitants des villages prennent les choses en main et enlèvent eux-mêmes les barrages (photo). Mais en attendant, pas de liberté de circuler, rappelle Malango Actualité.
 
Publicité
Publicité
Les plus récents