L''''intersyndicale à Mayotte, qui avait suspendu le mouvement contre la vie chère le 9 novembre après 44 jours de grève, va déposer un nouveau préavis de grève pour le 19 décembre, a indiqué mardi l''un des porte-parole de passage à Paris.

 "Nous redéposerons un préavis de grève la semaine prochaine pour le 19 décembre, avec les mêmes revendications contre la vie chère", a déclaré Salim Naouda de la CGT Mayotte, reçu par la CGT ( France) à son siège de Montreuil.

L''intersyndicale (CGT Ma, Cisma-CFDT, CFE-CGC, associations de consommateurs) a sillonné l''île pour une campagne d''explication de son refus de signer le projet d''accord de sortie de crise qui avait été proposé par le négociateur du gouvernement, Denis Robin, conseiller de François Fillon et ancien préfet de Mayotte.

"Ceux qui voulaient faire des fêtes de fin d''année à Mayotte, c''est pas le moment", a lancé M. Naouda. L''intersyndicale demande toujours une "baisse pérenne" des prix de produits de première nécessité et non une baisse de trois mois d''ici à la mise en place du RSA dans l''île comme proposé dans le document de M. Robin.

"Les services de l''Etat font tout pour qu''il n''y ait pas de concurrence. Les services vétérinaires demandent un tas de documents qui découragent les importateurs", a déploré M. Naouda.

La CGT (France)a expliqué qu''elle n''était pas implantée dans les départements d''outre-mer pour ne pas reproduire le "colonialisme" et que les CGT de Mayotte, tout comme celles de la Réunion, de Guadeloupe ou de Martinique n''étaient pas "des filiales mais des entités totalement autonomes". Dans le conflit mahorais, la CGT a toutefois apporté un appui "technique et financier" pour aider à la négociation.

(Source : Agence de presse de l’Océan Indien.)