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Piraterie : les Seychelles autorisent les thoniers à utiliser des armes lourdes

12 septembre 2011, 20:00

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Piraterie : les Seychelles autorisent les thoniers à utiliser des armes lourdes

Les vigiles privés des thoniers pourront utiliser des armes lourdes pour se protéger des pirates qui opèrent dans les eaux seychelloises, a annoncé les autorités seychelloises à l’issue  d’une conférence sur la sécurité maritime dans l''''océan indien la semaine dernière à Victoria, aux Seychelles.


Organisée à  l''initiative de la coopérative pour la stabilité régionale des ports en Afrique (SAARPSCO), cette conférence réunissait  des représentants des gouvernements de la région, des dirigeants d''entreprises ainsi que des représentants de l''industrie maritime internationale. De même que le  contre-amiral Duncan Potts, commandant opérationnel de l''UE NAVFOR (Atalante).

Lors d''une réunion le 9 septembre, à Victoria, il a été décidé que les vigiles privés des thoniers pourront utiliser des armes lourdes pour se protéger des pirates qui opèrent dans les eaux seychelloises. Le gouvernement des Seychelles a fait connaître au ministère espagnol de la Défense qu''il autorisera les thoniers qui pêchent dans l''océan Indien à utiliser des armes lourdes pour se protéger contre le piratage.

Avec cette autorisation, les thoniers pourront se servir  des armes de 12,7 millimètres au lieu des armes de 7,6 millimètres utilisées jusqu''à présent. La ministre de la Défense espagnole, Carme Chacon, a qualifié de « satisfaisante » la décision du gouvernement des Seychelles pour « lutter contre les pirates dans l''océan Indien ».

Les Seychelles avaient eu un peu de mal à admettre que la piraterie touchait également leur archipel. Le gouvernement affirmait même que "les eaux territoriales des Seychelles sont sûres, et il n''y a eu aucune attaque de pirates dans cette zone". C''était en 2009. Depuis les choses ont bien changé et les Seychelles font partie des pays les plus actifs dans la lutte contre la piraterie dans la région.

Il faut dire que dès 2009, on annonçait une baisse de 30% de ses activités portuaires aux Seychelles, imputable directement à l''action des pirates. Les deux activités principales de l''archipel, la pêche et le tourisme, étaient directement menacées par les attaques de plus en plus fréquentes dans les 1,4 millions de km² de sa zone économique exclusive (ZEE).

En mai 2010, les Seychelles devenaient le second centre régional judiciaire contre la piraterie, après le Kenya qui a finalement reculé devant la menace d''incursions venues de la Somalie voisine. Un amendement au Code pénal donnait désormais compétence universelle aux tribunaux seychellois pour poursuivre tous ceux qui se livrent à la piraterie dans l''océan Indien. Depuis, les pirates détenus par les marines étrangères présentes dans la zone peuvent être remis à la justice seychelloise. Ce sont maintenant plusieurs dizaines de pirates qui y sont détenus, déjà jugés ou en attente de l''être.


Source : Malango Actualité

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