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Référendum à Madagascar, premier test électoral pour Rajoelina
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Référendum à Madagascar, premier test électoral pour Rajoelina
Les Malgaches se rendront aux urnes ce mercredi pour se prononcer sur un projet de Constitution, première étape électorale d’un processus de sortie de crise lancé par Andry Rajoelina.
Le président de la haute Autorité de la transition ( HAT) au pouvoir,  est  soutenu par  une centaine de partis politiques, mais  dénoncé une partie de l’opposition, en l''''occurrence les formations proches des trois derniers présidents de la république.
Ce référendum  est le tout premier scrutin depuis la prise de pouvoir de  Rajoelina qui avait évincé le président élu Marc Ravalomanana en mars 2009, avec le soutien de l''armée et d''une partie de la population, notamment de la capitale malgache.  La HAT a établi un calendrier électoral en vue de permettre au pays de sortir de la crise politique: après le référendum du 17 novembre, auront lieu les élections municipales en décembre, puis de législatives en mars et finalement l''élection  présidentielle en mai. Un calendrier qui respecte  l''accord politique signé en août entre la HAT  et une centaine de partis politiques.
Cependant, les "trois mouvances" des anciens présidents Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, refusent ce processus et ont appelé au boycott de la consultation, demandant le respect des accords intermalgaches signés l’an passé à Maputo et Addis Abeba sous médiation internationale. La communauté internationale n’a pas non plus donné son assentiment au plan de M. Rajoelina, jugeant l’initiative "pas assez consensuelle".
"Ce référendum ne va pas aboutir à la sortie de crise", assure Mamy Rakotoarivelo, un proche du président Ravalomanana (en exil en Afrique du Sud). "Le risque, c’est qu’on aboutisse à une nouvelle crise dans six mois, dans un an, dans deux ans !", estime-t-il.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées mercredi, à l’issue d’un rassemblement mouvementé des partisans des "trois mouvances", interdit par les autorités. Les partisans du oui, assimilés à des défenseurs du régime Rajoelina, ont quant à eux mené campagne dans tout le pays pour obtenir une participation maximale qui légitimerait le processus.
"Ceux qui militent pour le boycottage sont des inconscients (...)", accuse Augustin Andriamananoro, directeur de campagne pour le oui, qui espère dépasser les 40% de participation, et un score de plus de 65% en faveur du oui. Parlant d’un "rendez-vous avec l’histoire", il met en avant une nouvelle Constitution qui "va corriger les erreurs du passé par rapport aux abus du pouvoir", et instaurer "un pacte social entre gouvernants et gouvernés".
Par ailleurs, le président de la Commission électorale nationale Indépendante (CENI) malgache, Hery Rakotomanana, a déclaré lors d''une conférence de presse à Antananarivo que des observateurs internationaux sont arrivés à Madagascar en début de semaine. Tous les préparatifs du referendum fins prêts, et  la sécurité des bureaux de vote (au nombre de 18.172) sera assurée par l''arm0e et la police, a-t-il ajouté.
 
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