Dans une interview accordée à notre confrère du Journal de l’île de la Réunion, Alain Saint-Ange (à droite), ministre du tourisme des Seychelles, et  président de l’Association des Iles Vanille, parle de ce concept de coopération régionale dont l’objectif est de créer une identité commune aux îles du sud-ouest de l’océan Indien. Extraits.

JIR : Vous venez d’être élu président de l’Association des Iles Vanille : quelles sont les missions de cette association ?

A. Saint-Ange : J’ai pris la responsabilité d’être le premier président des Iles Vanille et cette responsabilité m’oblige à travailler encore plus fort pour répondre aux attentes de chaque partenaire. Ma mission et mes objectifs sont et resteront ceux de chaque île. C’est ensemble que nous allons consolider le tourisme de notre région et la rendre visible sur le marché du tourisme mondial. Nous devons faire en sorte que les touristes qui viennent dans l’océan Indien parlent d’un séjour dans les îles Vanille, comme ils parleraient d’un déplacement vers les Caraïbes... Il faut vraiment créer une région de l’océan Indien et la mettre en valeur.

JIR : Quelles seront les premières actions mises en place ?

A.Saint-Ange : Il faut en premier lieu finaliser le budget de l’association et nommer le premier directeur. On fera ça lors de la prochaine réunion de l’association qui se tiendra à la Réunion dans les jours à venir. Le directeur travaillera à plein temps. Sa mission sera d’ouvrir de nouveaux marchés émetteurs, consolider les marchés actuels, travailler sur l’aérien, revoir l’accueil depuis l’aéroport de chacune de nos îles, mettre en place des axes de promotion pour la région sur des marchés secondaires... La semaine dernière, lors de la dernière réunion aux Seychelles, nous avons déjà décidé que le siège sera situé à la Réunion.

JIR : Le prix du transport aérien est un frein pour le développement touristique de la zone : l’association va-t-elle pouvoir agir dans ce domaine ?

A.Saint-Ange : Ce point reste un défi pour notre région. Nous sommes tous conscients c’est aussi un vrai problème qui affecte le développement touristique de la région. J’espère que je pourrais travailler étroitement avec le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Jean-Claude de l’Estrac, pour trouver des solutions. Les combinés entre les îles ne resteront qu’un rêve avec la politique actuelle sur l’aérien. Nous avons tout à gagner si le tourisme se développe dans l’ensemble de l’océan Indien : ce secteur est vraiment porteur d’emplois et il peut contribuer à améliorer l’économie de nos îles

A noter que le projet « Iles Vanille » fêtera ses deux ans d’existence le mois prochain.   Ce concept marketing, qui regroupe Madagascar, Mayotte, les Seychelles, Maurice, les Comores et la Réunion, a pour objectif de créer une identité commune aux îles de l’océan Indien pour leur donner plus de visibilité sur le marché touristique international. En deux ans, les Iles Vanille ont surtout vécu lors des salons internationaux du tourisme. Les  six îles ont présenté des stands sous une bannière commune à Top Résa à Paris, à l’ITB à Berlin, à l’ATM de Dubaï ou au KOTFA de Séoul entre autres. Des éductours “Iles Vanille" et des sessions de travail ont été organisés à destination des professionnels du tourisme de Chine, d’Inde, d’Europe du nord ou d’Allemagne pour leur présenter la destination. Des échanges de personnel sont aussi en cours entre les différents offices de tourisme.

(Source : Le Journal de l’île de la Réunion).