Publicité

Championnats du monde de para-athlétisme

Accueil triomphal pour les héroïnes de Kobe

29 mai 2024, 09:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

  • Noemi Alphonse et Anaïs Angeline posant en compagnie du ministre des Sports Stephan Toussaint.

    Noemi Alphonse et Anaïs Angeline posant en compagnie du ministre des Sports Stephan Toussaint.

  • Les familles des athlètes n’ont pas ménagé leurs efforts pour accueillir comme il se doit les stars de Kobe.

    Les familles des athlètes n’ont pas ménagé leurs efforts pour accueillir comme il se doit les stars de Kobe.

  • La délégation mauricienne a fait honneur au quadricolore au Japon.

    La délégation mauricienne a fait honneur au quadricolore au Japon.

Elle a porté le pays au firmament. Hier soir, notre championne du monde, Noémi Alphonse, a été accueillie comme il se doit, soit en héroïne, à l’aéroport sir Seewoosagur Ramgoolam, à Plaisance.

Son visage reflétait de la joie, beaucoup de joie. De la satisfaction engendrée par le sentiment du devoir accompli. Mais aussi de l’émotion. «Je n’ai pas de mots pour exprimer cette euphorie qui m’habite. C’est tout juste formidable. Cette consécration n’est cependant pas tombée du ciel. Il y a derrière neuf années de dur labeur et de sacrifices. Je remercie mes parents, mes camarades d’entraînement, le ministère des Sports, toute l’équipe qui m’a soutenue, mon coach Jean-Marie Bhugeerathee, qui a toujours cru en moi, et qui me pousse à toujours me surpasser. Merci à tout le monde. Merci à l’île Maurice», a déclaré Noemi Alphonse.

Sa victoire au 100m T54 à Kobe (en 16.23), mercredi dernier, succède à une médaille d’argent obtenue, sur la même épreuve, aux Championnats du monde à Paris, l’an dernier. Noemi Alphonse s’est aussi améliorée sur le 400m T54. À Paris, elle avait remporté le bronze. Cette année, elle est vice-championne du monde, passant à deux doigts de la victoire. Après avoir fait une bonne partie de la course en tête, la fatigue – elle a fait sept courses au total – l’a malheureusement privée des dernières ressources pour résister au retour de la Chinoise Zhaoqian Zhou (sa dauphine au 100m). Certes, deux consécrations auraient constitué un exploit extraordinaire, mais un titre de championne du monde et un autre de vice-championne le sont tout autant à nos yeux.

Maintenant, il faut vite se remettre au travail. Car les regards de Noemi Alphone sont déjà tournés vers les prochains Jeux Paralympiques. «Je crois que j’ai encore une marge de progression. Donc, on peut aborder les Jeux Paralympiques avec optimisme», a dit la championne.

La même joie, la même fierté et la même satisfaction qu’on a vues chez Noemi Alphonse habitaient également Anaïs Angeline, qui s’est adjugé à Kobe, le titre de vice-championne du monde du saut en longueur de la catégorie T37, avec une performance de 4.50m. «Je suis très satisfaite et très contente. Cette performance est le fruit de beaucoup de sacrifices. Je remercie ma famille, mes entraîneurs, et tous ceux qui m’ont aidée et encouragée et sans qui cette réalisation n’aurait pas eu lieu.»

Fier de la prestation de Noemi Alphonse, d’Anaïs Angeline et de toute sa troupe, le coach Jean-Marie Bhugeerathee a déclaré : «Les Championnats du monde de Kobe ont été fructueux. L’an dernier à Paris, on avait obtenu une médaille d’argent (Ndlr : Noemi Alphonse au 100m T54) et deux de bronze (Ndlr : Noemi Alphonse au 400m T54 et Yovanni Philippe au 400m T20). A Kobe, on s’est améliorés avec une médaille d’or et deux de bronze. Je ne peux qu’être satisfait. Certes, on a quelques regrets aussi, car d’autres podiums étaient possibles, notamment pour Cédric Ravet, Yovanni Philippe, Brandy Perrine, Roberto Michel mais les circonstances n’ont pas été en leur faveur. Personne n’a démérité, et je tiens à féliciter toute l’équipe. Tous ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Le travail continue. On a quatre qualifiés aux prochains Jeux Paralympiques (Ndlr : Noemi Alphonse, Cédric Ravet, Yovanni Philippe et Anais Angeline). Le niveau sera très haut. Mais, comme à notre habitude, on va se battre jusqu’au bout pour faire flotter le quadricolore».