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Jeux paralympiques

Cécifoot - Benoît Chevreau de Montléhu : un Mauricien au cœur des Jeux

22 août 2024, 07:14

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Cécifoot - Benoît Chevreau de Montléhu : un Mauricien au cœur des Jeux

En cécifoot, Benoit Chevreau, gardien de but, est le seul membre de l’équipe qui n’a pas de handicap. Il est notamment chargé de guider ses coéquipiers sur le terrain, par sa voix.

Après la tornade des JO de Paris-2024, véritable bouffée d’air frais pour tous les amateurs de sport et franc succès sportif et populaire, les Jeux paralympiques approchent à grand pas (du 28 août au 8 septembre), notamment avec la présence exceptionnelle de Benoît Chevreau de Montléhu, gardien de but d’origine mauricienne, qui fait partie de l’équipe de France de cécifoot. «Let’s go Paris 2024! Heureux de vous annoncer que je fais partie de la sélection de l’équipe de France de cécifoot pour les Jeux paralympiques Paris 2024. Tellement fier d’être dans ce collectif et participer à cette aventure ! Rendez-vous à Paris le 1er septembre prochain !» c’est en ces termes que notre compatriote a exprimé son bonheur d’être de la partie le mois dernier sur sa page Facebook. Né le 28 janvier 1989 à Curepipe, Maurice, Benoît Chevreau de Montléhu a débuté sa carrière dans le football classique avant de découvrir le cécifoot grâce à sa grand-mère, impliquée auprès de personnes déficientes visuelles.

Passionné par cette discipline, il fonde la seule section de cécifoot au sein de son club, le Sporting Club Schiltigheim, située dans le département du Bas-Rhin, juste au nord de Strasbourg, qui est la capitale de la région historique et culturelle de l’Alsace. Depuis, Benoît est devenu un pilier de l’équipe de France, avec laquelle il a notamment remporté le titre de vice-champion d’Europe en 2019, le titre de champion d’Europe en 2022 et une 7e place aux derniers Championnats du monde fin 2023.

Le cécifoot : un sport de défi et de précision

Après avoir travaillé tout ce temps dans l’ombre, voici venu l’heure d’entrer dans la lumière des médias à l’occasion des Jeux paralympiques dans la capitale française. Parmi les 4 400 athlètes engagés dans 22 disciplines, les héros du cécifoot seront très suivis (lire aussi l’article en page 16 sur l’équipe de France). Mais en quoi consiste cette discipline, encore méconnue du grand public ? Le cécifoot est une adaptation du football pour les personnes déficientes visuelles, se jouant à cinq contre cinq. Les joueurs non-voyants ou malvoyants, qui ont tous un bandeau occultant sur les yeux, se repèrent grâce aux sons produits par un ballon équipé de grelots.

Introduit pour la première fois aux Jeux paralympiques d’Athènes en 2004, ce sport est dominé par le Brésil, quintuple champion paralympique. Mais la compétition se fait de plus en plus intense, promettant des matches palpitants à Paris, avec aussi les Bleus champions d’Europe qui visent un podium.

Avec un certain Benoît Chevreau de Montléhu, à suivre de plus près désormais de notre petite fenêtre mauricienne… Surtout sachant que le gardien de but d’une équipe de cécifoot est le seul membre de l’équipe qui n’a pas de handicap et qui est chargé de guider ses coéquipiers sur le terrain, par sa voix, plus qu’il est en quelque sorte les yeux de la défense, en plus de l’entraîneur, qui guide ses joueurs hors du terrain.

Créer du lien, sortir de l’isolement, partager leur expérience : au-delà de la dimension sportive, le cécifoot sert l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la vie de tous les jours et dans le monde professionnel. Une découverte à ne pas rater durant les Jeux paralympiques.

A. H. (Avec l’Agence Française de Développement)


Vu sur le net : Le cécifoot une révolution sportive pour les déficients visuels

Le football, en tant que sport universel, a toujours eu le pouvoir de rassembler les gens, peu importe leurs origines, leur culture ou leurs capacités physiques. Mais pour ceux qui sont nés avec une déficience visuelle, participer activement à ce sport passionnant semblait autrefois être un rêve lointain.

Toutefois, grâce à l’innovation et à la détermination de quelques pionniers visionnaires, le cécifoot est né. Cette variante du football traditionnel, spécialement conçue pour les personnes malvoyantes et aveugles, a ouvert les portes à des milliers de personnes en France et dans le monde entier, leur permettant de ressentir les joies, les défis et l’esprit d’équipe que le football peut offrir. Dans cet article, nous explorerons le monde fascinant du cécifoot, son évolution en France, ses impacts sociaux et les défis qu’il continue de relever. Le cécifoot, aussi appelé football pour aveugles, est une discipline qui a vu le jour dans les années 1970 en Amérique du Sud. Cependant, c’est dans les années 1980 que la France a commencé à s’y intéresser, avec la création de ses premières équipes. Le concept est simple : permettre aux personnes déficientes visuelles de jouer au football en adaptant certaines règles et en utilisant un ballon sonore.

Le ballon, élément central de cette discipline, est muni de grelots qui permettent aux joueurs de le localiser par le son. Les joueurs, tous équipés de masques pour être en équité en matière de perception visuelle, sont guidés par des indications vocales données par eux-mêmes ou par un guide placé derrière les buts adverses ou un entraîneur sur le côté du terrain.

En France, le cécifoot a connu une croissance constante. La Fédération française handisport (FFH) a très vite compris l’importance de cette discipline, à la fois pour le développement sportif et pour l’inclusion des personnes handicapées. En 1998, le premier championnat de France a été créé, suivi de près par la création de l’équipe nationale.

Cette équipe nationale a rapidement acquis une stature internationale, participant à de nombreux tournois et championnats. Elle a même remporté des médailles aux Jeux paralympiques, démontrant le haut niveau de compétence et de détermination des joueurs français. Au-delà des compétitions, le cécifoot est aussi un formidable outil d’intégration sociale. Il offre aux déficients visuels une opportunité de s’exprimer, de se surpasser et de construire des relations sociales fortes. Les clubs se multiplient dans l’Hexagone, preuve de l’engouement pour cette discipline.

En conclusion, le cécifoot a parcouru un long chemin depuis ses débuts modestes. Aujourd’hui, il est fermement ancré dans le paysage sportif français et continue de jouer un rôle crucial dans l’inclusion et l’épanouissement des personnes déficientes visuelles.

Par Florian, 17 octobre 2023 (floteuil.com)


Les règles particulières du cécifoot

Le terrain : Plus petit que celui du football traditionnel, il mesure 40 mètres de long et 20 mètres de large. Des barrières latérales sont placées le long des lignes de touche pour éviter les sorties intempestives du ballon.

Le ballon : Comme mentionné précédemment, le ballon est équipé de grelots pour permettre aux joueurs de le localiser par le son.

Les équipes : Une équipe est composée de quatre joueurs de champ et d’un gardien. Tous les joueurs de champ sont aveugles ou malvoyants et portent des masques pour assurer une égalité de chances. Le gardien, en revanche, est voyant.

Guides et entraîneurs : Les indications vocales sont essentielles pour guider les joueurs. Un guide est placé derrière les buts adverses pour coacher les phases de finition, tandis que l’entraîneur donne des instructions depuis le bord du terrain.

Le silence est d’or : Dans le cécifoot, le silence du public est crucial. Les spectateurs sont invités à rester silencieux pour permettre aux joueurs de se concentrer sur le bruit du ballon et les directives de leurs guides.

Durée du match : Un match est divisé en deux mi-temps de 15 minutes chacune, séparées par une pause de 10 minutes.

Fautes et sanctions : Les contacts physiques excessifs sont strictement interdits. En cas de faute, des sanctions telles que les coups francs, les penalties ou les cartons peuvent être attribuées.