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Auto-école

Des permis livrés à certains, d’autres laissés en attente

19 octobre 2024, 13:00

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Des permis livrés à certains, d’autres laissés en attente

Une politique de deux poids, deux mesures. C’est en tout cas le sentiment partagé par ces onze aspirants moniteurs d’auto-école. Bien qu’ils aient franchi toutes les étapes nécessaires pour obtenir leur licence, il est clair que certains ont reçu tous les permis requis, tandis que d’autres sont toujours en attente. Cette situation, signalée aux autorités compétentes et auprès de diverses instances, reste pourtant sans suite.

Ils sont au total onze aspirants moniteurs toujours en attente de leur permis pour pouvoir enfin lancer leur école de conduite. Leur porte-parole, Mohammad Zulfad Houssein Chady, explique la situation. Cela fait maintenant près de dix ans que ces futurs moniteurs rêvent de créer leur propre auto-école. «En 2019, nous avons passé un examen écrit sous la supervision de la police et du Mauritius Examinations Syndicate (MES). Environ 750 candidats se sont présentés à cette épreuve, mais seulement 45 ont réussi.» Cependant, la pandémie de Covid-19 a bouleversé la situation. «Il a fallu attendre 2021 pour que les examinateurs de la police nous convoquent à des épreuves pratiques, comprenant un exercice de marche arrière et de stationnement, ainsi qu’un examen oral.»

En novembre de la même année, les officiers de police ont envoyé des lettres de félicitations à tous les aspirants moniteurs pour saluer leur brillante réussite aux épreuves. «Cependant, ils ont exigé que nous disposions d’une auto-école et d’un syllabus pour pouvoir exercer. D’autres recommandations nous ont également été faites, notamment celle de démissionner pour ceux travaillant dans le secteur public. Ce que nous avons fait. Mais depuis, plus aucune nouvelle des responsables de la police…» Le plus difficile, c’est que depuis, tous ces moniteurs sont toujours sans emploi. Il y a environ trois mois, 32 des 45 candidats ont obtenu leur permis d’opérer. «Mais qu’en est-il des autres ? Nous avons posé des questions, mais nous restons sans réponse.»

Il précise qu’il n’a rien contre le fait que ces personnes aient obtenu leur permis. «D’autant plus que plusieurs d’entre elles sont d’anciens policiers. Nous avons envoyé une correspondance pour solliciter une rencontre avec le commissaire de police, mais sans succès. Des lettres ont également été envoyées au bureau de l’Ombudsperson, au ministère du Transport, au Prime Minister’s Office (PMO) et même à l’Equal Opportunities Commission, sans aucun retour.» Au sein de la force policière, il semble que la demande des aspirants moniteurs adressée au commissaire de police soit en cours d’examen, et qu’il disposera de plus de temps pour y répondre une fois les élections générales terminées.