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Enlèvement de bébés singes

Deux voleurs, deux versions

6 octobre 2024, 16:00

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Deux voleurs, deux versions

Il faisait face à des accusations de vol, détention et trafic illégal après que dix bébés singes, appartenant à Les Campèches Ltée, ont été enlevés le 19 février, le 19 mars et le 26 mars 2023, au préjudice de cette société. L’accusé, Didier Christome, n’est pas sorti indemne de la cour intermédiaire la semaine dernière. Il en est de même pour son ami Bhavesh Heeta, reconnu coupable de l’avoir aidé à commettre le vol.

Didier Christome avait expliqué aux enquêteurs qu’en janvier 2023, il travaillait sur un chantier de Les Campèches Ltée, aux Gorges de la Rvière-Noire, où des singes sont élevés. Il connaissait bien le site et savait que le dimanche, à partir de midi, il n’était pas surveillé. À la mi-mars 2023, il décide, un dimanche après-midi, de voler et de vendre des singes qui y étaient gardés afin de se faire de l’argent. Il se rend seul sur les lieux, escalade le grillage, découpe un filet à l’aide de ciseaux qu’il avait apportés et accède à l’enclos où se trouvaient les singes. Il ouvre un petit enclos et attrape tour à tour guenuches et guenauds, qu’il place dans un sac. En escaladant la clôture, il tombe, et des bébés singes, placés dans son sac laissé ouvert, s’enfuient. Il vend les deux restants à Bambous à un dénommé Zoulou pour la somme de Rs 2 000.

Le dimanche suivant, il rencontre l’accusé n° 2, Bhavesh Heeta, et lui parle de son plan pour «aller voler d’autres singes» au même endroit. Ce dernier accepte de l’accompagner. Les deux compères procèdent de la même manière que la dernière fois et se rendent ensuite tous deux au complexe NHDC de Bambous, où ils rencontrent Zoulou et lui vendent deux autres bébés singes pour Rs 2 000. «J’ai donné Rs 1 000 à l’accusé n° 2 et j’ai dépensé le reste en nourriture», avait expliqué Christome dans un premier temps.

Cependant, en cour, il fournit une version différente, affirmant qu’après avoir travaillé sur le site pendant deux semaines, il avait remarqué que les singes étaient maltraités et que des expériences étaient menées sur eux. «J’ai interrogé mon employeur à ce sujet et on m’a répondu que c’était confidentiel. De nombreux singes étaient malades et devaient être abattus. Certes, je suis allé sur place, mais c’était uniquement pour libérer les singes capturés. Je n’ai jamais emporté de bébés singes, car il est très difficile de les séparer de leur mère.»

Après avoir entendu les deux versions, le magistrat Pritviraj Balluck s’est aligné sur la déposition faite face aux enquêteurs plutôt que sur la déclaration en cour. Les deux accusés ont été reconnus coupables et connaîtront leur sentence à une date ultérieure.