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Amateurisme à l’état brut à constance

Le nouvel hôpital universitaire à Constance, Flacq, censé être opérationnel le 10 août, est un bijou, du moins vu de l’extérieur. Mais il est clair, après une visite des lieux par les responsables de départements, que la Neonatal Intensive Care Unit (NICU), et par extension la maternité, ne pourront y être transférés, du moins dans un premier temps, à moins que de sérieux aménagements n’y soient apportés. Par exemple, une NICU aux normes doit avoir de six à huit prises de courant par incubateur. Or, dans la NICU de ce nouvel hôpital, il n’y a en tout et pour tout que huit prises de courant. Comment en ajouter d’autres quand, au lieu de construire deux partitions en béton, c’est de l’aluminium qui a été utilisé ! Il nous revient aussi que provision n’a pas été faite pour l’apport d’oxygène dans tout le bâtiment ! Le constructeur, à qui ces observations ont été faites, a affirmé qu’il n’avait fait que suivre les indications fournies. L’information quant à ces grosses lacunes est remontée dans les plus hautes instances et a grandement mécontenté. On aurait donné jusqu’à la mi-septembre au contracteur pour rectifier toutes ces ‘gaffes’. Autre élément qui perturbe c’est que le département de la psychiatrie, qui se trouve au septième étage, ne comporte pas d’antivols aux fenêtres. Quand on sait que les patients de ce département doivent être sous stricte surveillance au cas où ils tenteraient d’attenter à leur vie, c’est une aberration. C’est loin d’être tout. Au département d’X-Ray, aucune machine à X-Ray. Ils prévoient des machines portatives qu’on amènerait de salle en salle. Or, le taux de radiation est très fort ainsi. Du travail bâclé, fait au petit bonheur la chance ?

Le grand déballage

Il est évident que c’est l’arrestation et la détention de Vishal Shibchurn pour avoir attaqué le couple de St-Hubert et pour possession de drogue dans l’affaire de Nouvelle-France qui ont poussé le pompier suspendu à faire le grand déballage. On se souvient des autres forfaits de ce dernier pour lesquels il n’avait pas été inquiété, comme pour les attaques qui lui avaient été imputées à un habitant d’Eau-Coulée et celle à Henrietta. Pour au moins une autre affaire qui est allée en cour, comme celle de l’agression d’un couple de laboureurs dans le Sud, les témoins ne se sont pas présentés en cour. Pour l’agression et la séquestration alléguées du couple de St-Hubert et celle de vente de drogue, Vishal Shibchurn a été moins chanceux avec la police. Et rester en détention pendant plusieurs mois l’aurait poussé à tout dévoiler.

Ministre out ?

Après Kenny Dhunoo et Tania Diolle, un autre député de la majorité et ministre s’est vu montrer la porte. Il s’agit d’un élu MSM d’une circonscription du Nord. L’arrivée d’un professionnel qui a déjà commencé sa campagne dans cette circonscription et probablement celle d’un démissionnaire du MMM ne présagent rien de bon pour le ministre. Mais il continue sa campagne comme si de rien n’était. Est-il conscient qu’il n’aura pas de ticket ? Si oui, c’est peut-être pour cela que des photos d’une personnalité de l’Assemblée nationale, qui ont gêné, ont «naïvement» été postées sur Facebook.

Faux départ

La flotte d’Air Mauritius traverse actuellement une autre période de turbulences, avec trois appareils immobilisés au sol, entraînant une cascade de perturbations de vols. Le vendredi 26 juillet, un Airbus A350, en provenance de l’île de La Réunion, a heurté une nuée d’oiseaux, endommageant un moteur. La compagnie a dû réajuster son programme de vols en raison des réparations. Le samedi 27 juillet, un autre incident a frappé un Airbus A330. Une vérification du «control elevator» a révélé des défaillances, nécessitant la commande de pièces à l’étranger. Les pièces reçues étaient finalement défectueuses. Airbus a alors conseillé à Air Mauritius de réaliser un test de câblage électrique pour résoudre le problème. À ce jour, l’appareil reste immobilisé, les tests étant toujours en cours. Un troisième coup dur est survenu le lundi 29 juillet lorsqu’un Airbus A330 en route vers Antananarivo a rencontré un problème de filtre à carburant contaminé. Détectée en vol par le commandant de bord, cette contamination l’a contraint de faire demi-tour, faute de maintenance adéquate à Madagascar. Bien que le filtre ait été remplacé, le même problème est réapparu par la suite. Ces incidents en chaîne ont provoqué des retards et annulations de vols, semant l’exaspération parmi les passagers, certains étant bloqués depuis plusieurs jours. Les destinations touchées incluent Mumbai, Delhi, Kuala Lumpur, Cape Town et Johannesburg. Face à cette situation critique, MK dit avoir réorganisé ses vols et cherché des sièges auprès de ses partenaires, logeant des centaines de passagers dans des hôtels. La compagnie dit faire tout son possible pour garantir le bien-être de ses passagers en attendant leurs vols.

Justice à sec

Le tribunal de Bambous a connu une situation des plus désagréables ces derniers jours. En effet, du 30 juillet au 1er août, ce haut lieu de justice a été contraint de fonctionner sans une seule goutte d’eau. Une véritable épreuve de force pour les magistrats, les avocats, et surtout les justiciables. Les appels désespérés à la hotline de la Central Water Authority (CWA) sont restés sans réponse pendant trois jours. Avec plus de 500 affaires à juger, les conditions d’hygiène se sont rapidement détériorées dans les toilettes, tant pour le personnel que pour le public. C’est seulement le jeudi après-midi, après de nombreux appels à l’aide, que la CWA a enfin envoyé un camion-citerne pour remplir les réservoirs du tribunal. Les avocats, habitués à plaider pour la justice, se sont retrouvés à plaider pour quelques gouttes d’eau. Une mauvaise et mémorable expérience.

Une suspension, deux versions, une vérité

La direction de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) a tenu à apporter sa version sur la suspension de Ritvik Neerbun. Elle écrit que «ce journaliste a contacté toutes les publications pour faire publier le fait qu’il a été suspendu. Il a bien réussi car plusieurs ont publié sa version des faits. Mais en enquêtant, il a été constaté qu’il doit répondre de quatre cas de harcèlement». De poursuivre, «puisqu’il est parenté avec la direction, tout laissait croire qu’il n’allait pas être suspendu. Mais devant la gravité des accusations, la direction n’a eu d’autre choix que de le suspendre. (…) Il y a également des commentaires inappropriés. (…) Mais la vérité finit par prendre le dessus. Il a été suspendu et devra donner des explications devant un comité disciplinaire».

Ça vole bas

La scène s’est passée loin des micros et des caméras. Xavier-Luc Duval a lancé des mots déplaisants à l’égard de Rajesh Bhagwan vendredi au Parlement, tandis que ce dernier tenait tête au speaker Adrien Duval. Le député mauve a répondu au leader des Bleus avec des propos tout aussi violents. Finalement, le père du speaker a présenté des excuses à son collègue député.

Petit protégé ?

Pour tenter de démontrer vendredi lors de la PNQ que l’affidavit de Vishal Shibchurn ne vaut rien, le Premier ministre a parlé des poursuites au criminel auxquelles fait face ce dernier mais a soigneusement évité de parler des condamnations du même Shibchurn. Pourquoi ? Est-ce pour la simple raison que la police n’a jamais pu ou voulu mener ces poursuites à des condamnations ? Il serait intéressant de savoir comment et pourquoi ces «malheureuses victimes de Shibchurn», comme le dit le PM, n’ont pu obtenir justice.

Quand Shibchurn frayait avec le MSM

Une photo montrant Vishal Shibchurn, encore lui, participant à une séance de prières à Montagne-Longue en 2020, il n’y a rien de mal à cela. Cependant, lorsque l’on voit que le pompier suspendu avait à ses côtés une élue du MSM et le frère d’un ministre, la photo devient moins anodine. Moins de quatre plus tard, le PM s’est souvenu des affaires criminelles de Vishal Shibchurn et a oublié ses fréquentations orange.