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Régionale n°18 à Belle-Rose

Xavier-Luc Duval : «Je veux consacrer mon prochain mandat à l’éducation»

18 octobre 2024, 12:00

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Xavier-Luc Duval : «Je veux consacrer mon prochain mandat à l’éducation»

Tout laisse croire qu’au sein d’un éventuel gouvernement de l’Alliance Lepep, à l’issue des prochaines élections générales le 10 novembre, le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, pourrait occuper le portefeuille du ministère de l’Éducation. C’est du moins ce qu’il allait laisser entendre mercredi, lors d’un rassemblement de la régionale n°18 à Belle-Rose, en disant souhaiter «consacrer son prochain mandat à l’éducation». Devant une bonne foule, Xavier-Luc Duval, qui s’est particulièrement intéressé au dossier de l’éducation en tant qu’ex-leader de l’opposition, en posant plusieurs Private Notice Questions sur l’Extended Programme, a souligné que s’il avait une baguette magique, il aurait aidé à «fer ledikasion vinn parfe», conscient, dit-il, que 90 % des problèmes sociétaux chez les jeunes découlent de l’absence d’une bonne éducation.

Le leader du PMSD a par ailleurs ciblé Arvin Boolell, le leader sortant de l’opposition et son principal challenger dans la circonscription n°18 (Belle-Rose–Quatre-Bornes). Il a qualifié le candidat travailliste d’homme sans bilan, lui qui avait occupé dans le passé deux principaux ministères, soit ceux de l’Agriculture et des Affaires étrangères, sans laisser de traces tangibles. Cela, contrairement à lui qui, dit-il, avait débuté ensemble dans la politique la même année, en 1987, et qui avait quitté un bon «track record» qu’il s’agisse des ministères du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration sociale, des Finances ou encore du Tourisme en deux occasions. Le leader du PMSD s’est longuement attardé sur les réalisations gouvernementales à Quatre-Bornes en saluant le travail abattu par le ministre sortant, Kavy Ramano, et la députée Tania Diolle. Il a dit souhaiter, s’il était élu, poursuivre dans le même sens, notamment de trouver des solutions pour régler le problème d’embouteillage causé par l’avènement du Metro Express, même s’il reconnaît que ce nouveau mode de transport est venu soulager le public voyageur.

Face à la cherté de la vie, l’ex-leader de l’opposition a énuméré les différentes mesures sociales accordées par le gouvernement sortant, notamment les diverses augmentations de la pension de vieillesse ainsi que la construction de logements sociaux pour les économiquement faibles de la société. Toutefois, il a tenu à alerter l’opinion sur le fait que tous ces acquis pourraient être remis en question si l’Alliance du changement remportait les élections. Cela, surtout avec la présence de Rama Sithanen aux côtés des candidats de l’Alliance du changement, qui n’avait pas hésité alors qu’il était ministre des Finances dans un gouvernement travailliste en 2005 à annuler les subsides sur le riz et la farine, à supprimer la distribution de lait et de pain dans les écoles, et à taxer les intérêts sur l’épargne.

Le ministre de l’Environnement sortant, Kavy Ramano et député de la circonscription Belle-Rose–Quatre-Bornes a dénoncé pour sa part la campagne mensongère à laquelle se livraient actuellement les trois candidats de l’opposition portant sur la misère sociale de la population. Citant Statistics Mauritius, il a indiqué que le revenu moyen des ménages avait augmenté en 11 ans, passant de Rs 29 421 en 2012 à Rs 55 600 en 2023. Parallèlement, il a rappelé que, d’un Budget à l’autre, il y avait eu énormément de mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat de la population, notamment la grande réforme fiscale introduite l’année dernière et appliquée cette année, qui a permis que les salariés touchant moins de Rs 30 000 soient épargnés de l’income tax. Et d’ajouter dans la foulée que l’inflation, considérée comme une taxe sur les pauvres, avait été ramenée de 11,3 % l’année dernière à 4 % en août.

Face à un bilan globalement positif du gouvernement sortant de Pravind Jugnauth, Kavy Ramano a dit trouver que le choix ne devrait pas être difficile pour l’électorat mauricien à l’échelle nationale, mais aussi au n°18 face à Arvin Boolell, considéré jadis comme le roi du sud, «pe vinn kasiet azordi Quatre-Bornes e enn Balamoody ki sanz sirkonskripsion dan sak eleksion». Quant à Stéphanie Anquetil, il lui a conseillé de revoir son langage et de se montrer moins agressive car l’électorat de n°18 était très éclairé et savait réfléchir. Quant à Sham Khemloliva, choisi à la dernière minute pour remplacer le Dr Arvind Sakeesingh, il s’est dit réjoui de rejoindre l’Alliance Lepep pour prêter main forte à ses deux colistiers. Ex-ambassadeur de Moscou et jusqu’à tout récemment Chief Operating Officer de la New Social Living Development, il a rappelé à cet effet le challenge de piloter le projet de construire 12 000 logements sociaux.