Publicité

Questions à...

Yovanni Philippe: «Malgré que vous ayez un handicap, ne baissez pas les bras»

12 septembre 2024, 09:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Yovanni Philippe:  «Malgré que vous ayez un handicap, ne baissez pas les bras»

Yovanni Philippe, Premier médaillé mauricien des Jeux paralympiques.

Du haut de ses 22 ans, Yovanni Philippe vit un rêve éveillé. Ses foulées impressionnantes, notamment son fameux finish dans la ligne droite de la finale du 400m T20 lors des Jeux paralympiques, lui ont valu de rafler la médaille de bronze dans cette épreuve. Celle-ci se veut historique, puisque c’est la première médaille mauricienne à de tels Jeux, faisant de Yovanni Philippe une vraie inspiration pour toute une nation.

Que pensez-vous de l’accueil que vous a réservé le peuple mauricien pour votre retour à Maurice ?

C’est une grande fierté de recevoir un tel accueil. Tout le monde est venu nous soutenir, tous ceux qui m’ont regardé à la télé. Maintenant, je vais aller voir ma famille et mes cousins. L’entraînement va reprendre et il ne faudra pas baisser les bras pour les prochains objectifs. On aura des sorties à Dubaï et en Italie et on commencera à se préparer pour aller prendre cette médaille d’or, dans quatre ans à Los Angeles.

Les Jeux paralympiques de Paris étaient vos premiers Jeux. Comment avez-vous vécu tout ça ?

Ce fut une expérience incroyable de vivre mes premiers Jeux. Je ne pourrais jamais oublier tout ça ! Ce n’était pas attendu et beaucoup de choses ont changé dans ma vie depuis que j’ai décroché cette médaille.

Est-ce raisonnable de dire que la pression sera désormais sur vos épaules après avoir décroché cette médaille ?

Je vais gérer la pression comme je l’ai fait lors de ces Jeux. La pression était là, mais j’étais à l’aise.

Qu’avez-vous ressenti au moment de franchir la ligne d’arrivée sur cette finale ?

Quand j’ai traversé la ligne d’arrivée, je ne savais pas que j’avais fini à la 3e place.

Je me suis arrêté pour regarder mon entraîneur puis j’ai regardé en haut sur l’écran. Lorsque j’ai vu mon nom apparaître, j’étais super heureux. La course s’est passée vite et je savais que je devais me réserver, car j’étais totalement à l’extérieur dans le 9e couloir. Je savais que sur le contour du 200m, ils allaient me rattraper donc j’ai bien géré en sachant que j’avais un bon finish sur la dernière ligne droite.

Certaines personnes ont laissé entendre que si vous aviez eu un meilleur couloir, la médaille d’or aurait été autour de votre cou. Qu’en pensez-vous ?

Ce n’était pas juste le couloir, car sur les championnats du monde en 2023, j’étais dans un couloir extérieur, soit le 8e et j’avais réalisé mon meilleur chrono, 47s38. J’ai l’habitude de courir dans ces couloirs extérieurs et je dois juste faire un peu plus d’effort que les autres parce qu’ils peuvent me dépasser sur les premiers 100 mètres, donc je dois revenir à ce moment-là. Le travail reste pareil peu importe le couloir.

Avez-vous un message pour les jeunes ayant un handicap ?

Mon message pour les jeunes serait que malgré que vous ayez un handicap, ne baissez pas les bras, car vous êtes capable et vous avez le potentiel. Dans le sport, il y a beaucoup de sacrifices à faire et c’est ce que j’ai fait pour arriver dans une finale paralympique.