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Saisie de Rs 5,4 millions d’héroïne à l’aéroport

13 ans de prison pour une passeuse sud-africaine

3 septembre 2024, 14:00

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13 ans de prison pour une passeuse sud-africaine

Maria Margaritha Wilhemina Van Wyk, une Sud-Africaine âgée de 51 ans, a été condamnée, hier, à 13 ans de prison et à une amende de Rs 50 000 par le juge Pravin Harrah, siégeant aux Assises. Cette directrice de projet avait été arrêtée en novembre 2019 à son arrivée à l’aéroport de Plaisance. Dans son jugement, le juge Harrah a rappelé que la peine doit être proportionnelle à la gravité de l’infraction. Il a souligné que, si la Sud-Africaine n’avait pas été arrêtée, les 310,61 grammes d’héroïne auraient fini par être distribués sur le marché local, causant ainsi des dommages irréparables à la société mauricienne.

En novembre 2019, lors de son passage par le «green channel» de l’aéroport, Maria Margaritha Wilhemina Van Wyk avait attiré l’attention des officiers de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) du service douanier, qui ont trouvé son comportement suspect. Lors de la vérification de ses bagages, elle avait laissé tomber une boulette dissimulée dans ses parties intimes, contenant une substance qui s’est avérée être de l’héroïne. Placée en état d’arrestation, elle avait avoué avoir avalé plusieurs boulettes de drogue.

Lors de son procès, son avocat a mis en avant plusieurs facteurs atténuants, notamment les circonstances personnelles de l’accusée, la pureté relativement basse de l’héroïne, ainsi que les informations utiles fournies à la police par l’accusée. L’avocat a soutenu qu’une peine de 10 ans aurait été suffisante pour répondre aux exigences de la justice. Le juge a pris en compte le rôle de l’accusée dans cette opération de trafic de drogue. Bien qu’elle ait agi en tant que simple passeuse, souligne le juge Pravin Harrah, elle participait à un réseau de trafiquants de drogue. Selon sa propre déposition, a fait ressortir le juge, la Sud-Africaine avait accepté sans hésitation de transporter ces drogues vers Maurice en échange d’une rémunération.

Le juge Harrah a affirmé que la pauvreté, bien qu’invoquée dans certains cas, ne peut être acceptée comme une excuse valable ou un facteur atténuant fort pour justifier une activité aussi répréhensible que le trafic de drogue. Le besoin de sévérité dans le traitement des trafiquants de drogue, afin d’envoyer un signal clair aux potentiels contrevenants, dit-il, ne fait aucun doute. La Sud-Africaine a été condamnée à 13 ans de servitude pénale, avec une amende de Rs 50 000, ainsi qu’au paiement des frais de justice de Rs 1 000. Le juge a également ordonné que la durée déjà passée en détention provisoire soit déduite de la peine de prison.