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Drones, métro, dodo
Au lieu de progresser, nous régressons !
Le lundi 13 octobre 2014, les lecteurs de l’express découvraient, pour la première fois, des images aériennes des meetings politiques de la veille – qui donnaient le coup d’envoi de la campagne électorale. Grâce à cette nouvelle technologie de prise d’images, le public avait compris ce que les drones pouvaient démontrer en prenant de la hauteur. Une première médiatique qui avait suscité beaucoup de réactions. Tous d’accord que «les images parlaient d’elles-mêmes»...
Dans une phase d’affrontement systématique entre camps et partisans opposés, nos drones avaient réussi à mettre fin à l’inflation démagogique des foules aux meetings.
Dix ans plus tard, pour des raisons apparemment de sécurité, la police nous interdit l’usage des drones pour le 1ᵉʳ-Mai. Résultat, on ne pourra pas prendre suffisamment de hauteur pour tout capter d’en haut. Nos photographes vont devoir, comme au temps d’antan, grimper sur des arbres ou toits de bâtiments pour avoir une image parcellaire. Alors que la MBC pourra, elle, diffuser – seule – les images qui seront prises par la police, par exemple, à bord des hélicoptères.
Autre décision qui paraît partisane, voire punitive, la décision de Metro Express de ne pas opérer ses trams demain matin, à l’heure des meetings. Ici aussi pour des raisons de sûreté et sécurité, sans nous en dire plus. Si le pouvoir a pu avoir les autobus pour emmener ses partisans sans gros problème, tel n’a pas été le cas pour les partis de l’opposition. Et cela risque de les handicaper. Cela pourrait aussi provoquer un résultat contraire : les partisans de l’opposition, constatant l’abus de l’appareil d’État et l’attitude dominer, pourraient se rallier par solidarité derrière leur équipe… On verra bien ce matin.
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