Publicité
Guerre Israël - Hamas
Abdool Nasser Hosenally : Un Mauricien au secours des affamés de Gaza
Par
Partager cet article
Guerre Israël - Hamas
Abdool Nasser Hosenally : Un Mauricien au secours des affamés de Gaza

Camions surchargés, vivres largués par les airs, populations affamées prêtes à tout pour un repas : au cœur de cette urgence humanitaire, un Mauricien, Abdool Nasser Hosenally, poursuit sa mission vitale.
■ Les vivres sont lancés depuis les airs sur les zones
habitables de Gaza.
Après un bref passage à Maurice pour retrouver sa famille, qu’il n’avait pas vue depuis plus d’un an, Abdool Nasser Hosenally a repris son bâton de pèlerin. Cet humanitaire mauricien a choisi de retourner aux frontières de Gaza, là où chaque jour est une lutte pour la survie, afin de continuer à offrir ses services à un peuple décimé par la guerre qui ravage la région depuis octobre 2023.
■ La Société Pauvreté et SSP Humanitarian Services Ltd préfèrent le contact physique et restent sur le terrain pour offrir de la nourriture aux sinistrés.
Son témoignage bouleverse : «Les gens sont affamés. Certains n’ont pas réellement mangé depuis des mois. Ils se ruent sur les convois de nourriture, montent dans les camions, prêts à tout pour un simple repas.» Pour lui, chaque livraison de vivres est un défi logistique et humain. Derrière chaque sac de farine ou bouteille d’eau distribuée, il y a des familles qui s’accrochent à la vie.
■ Plusieurs convois sont ainsi acheminés vers l’avion
qui va transporter ces vivres.
Durant son court séjour à Port-Louis, Abdool Nasser Hosenally a pris le temps de se ressourcer auprès des siens. Mais l’appel du terrain a été plus fort. Après une halte en Turquie, il repartira le 4 août pour l’Égypte, où il coordonne depuis le nord du Sinaï les convois humanitaires de la Société Pauvreté et de SSP Humanitarian Services Ltd, associations soutenues par des Mauriciens de cœur. Son rôle : organiser le passage de nourriture et de matériel essentiel vers Gaza, en empruntant des itinéraires discrets, loin des zones de tension.
■ Les militaires attachent les boîtes de vivres qui seront
parachutées dans quelques minutes.
Aujourd’hui, une partie de l’aide est même larguée par voie aérienne. Mais cette méthode comporte des limites. «Les gens se précipitent en masse sur les colis, dans un désordre total. Les plus vulnérables – femmes, enfants, personnes handicapées – ne sont pas toujours prioritaires», déplore-t-il. Sans compter que certains produits vitaux, comme l’eau, l’essence ou la nourriture thérapeutique pour les enfants, ne peuvent être acheminés par les airs. Un camion de 20 tonnes reste bien plus efficace… mais aussi bien plus difficile à faire entrer.
■ On aperçoit les vivres qui tombent lentement vers
le peuple affamé.
Pour Abdool Nasser Hosenally, chaque geste compte. Les repas distribués sont préparés par des volontaires sur place, mais les besoins dépassent largement les capacités. «Nous faisons le maximum, mais la détresse est immense.» Il lance un appel à la solidarité des Mauriciens : les dons peuvent être effectués sur le compte bancaire 000442775067, chaque contribution permettant de nourrir des familles entières qui n’attendent qu’une chose : la fin de cette guerre.
Publicité
Publicité
Les plus récents




