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Hippisme | Cas de dopage récent

Acculée par les fabulations, la HRD tient à s’expliquer !

8 mai 2024, 12:01

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Acculée par les fabulations, la HRD tient à s’expliquer !

David Labelle (2e à partir de la dr.) a bien expliqué les tenants et aboutissants de l'affaire.

Les commissaires de la Horse Racing Divison (HRD) se sont attelés à un exercice de communication hier, au siège de la Gambling Regulatory Authority (GRA). Cela, sans doute en raison des nombreuses fabulations sur le cas de dopage impliquant Secret Circle et Jack Tarr. Le CEO de Quantilab, Bertrand Baudot, a été appelé à la rescousse. Autant l’exercice a été convaincant sur l’ensemble, autant des doutes ont été exprimés sur les raisons expliquant comment l’information au sujet de Jack Tarr a atterri sur les réseaux sociaux avant même que la HRD ne sache de quel cheval il était question.

Les spéculations autour de Jack Tarr, du moins plus que Secret Circle, ont sans aucun doute été le motif de cette rencontre avec la presse. En effet, des rumeurs autour d’un possible cas de dopage impliquant Jack Tarr circulait sur les réseaux sociaux bien avant que la HRD ne rende les résultats de Quantilab officiels. Si bien que les commentaires sur les réseaux sociaux tenteraient de faire comprendre que le délai de la HRD était suspect. Il était question, selon les fabulateurs, de cover-up.

Bertrand Baudot, le CEO de Quantilab, compagnie chargée de faire tous les sample testing de la HRD, au coût de Rs 35 M l’année, était présent. Patron d’une société qui travaille avec plus de 2000 entités à l’étranger et dont la réputation n’est plus à faire, on doute fort que M. Baudot aurait été partie prenante d’un camouflage éventuelle d’un cas de dopage… Le débat, le vrai, est ailleurs !
Le jeune commissaire de courses David Labelle, lequel porte aussi la casquette de Head Of Anti Doping & Equine Regulator à la HRD, a été le plus loquace. Il a d’abord tenu à faire la distinction entre les contrôles inopinés hors saison et en saison, avant et après courses (pre & past sample test), ainsi que sur les jockeys eux-mêmes !

M Labelle a ensuite abordé la chronologie des événements autour de Secret Circle et Jack Tarr. 40 samplings inopinés ont été récupérés à Petit Gamin et au Champ de Mars le jeudi 25 avril. Les résultats tombent le mardi 30 avril. Un seul cas est positif. Il s’agit de Secret Circle. On ne comprend toutefois pas pourquoi la HRD a attendu le vendredi 3 mai pour communiquer officiellement à son sujet. On est bien conscient que les bureaux de la HRD étaient fermés le mercredi 1er mai mais pourquoi attendre vendredi ? Pourquoi la nouvelle n’a pas été donnée jeudi le 2 mai? Il s’agit d’une question qu’aucune presse présente hier n’a eu l’idée de poser, tant les explications des commissaires étaient nombreuses. Une erreur effectuée par un employé de la HRD en serait la cause. Revenons au cas des samplings pris le jeudi 25 avril. Si Secret Circle était positif le 30 avril, Jack Tarr était, lui, négatif.

La HRD a ensuite, soit sept jours après, procédé, comme à son habitude, les jeudis d’avant courses, à un pre-race sampling sur tous les chevaux engagés dans la première journée. On est le jeudi 2 mai. 48 unités sont concernées, dont Jack Tarr. Les résultats tombent le lendemain, vendredi 3 mai, vers 15h. Un cheval est positif mais on ne connaît pas son identité. Ni la HRD, ni la GRA et ni Quantilab ne connaîssent l’identité du cheval.

Les échantillons envoyés à Quantilab contiennent un système de codage que seul David Labelle peut déchiffrer à un moment précis. Il doit au préalable obtenir les résultats codés de Quantilab pour les comparer à un autre système de codage gardé au bureau de la HRD lié aux chevaux testés. Ce lieu est surveillé 24/7 par des caméras CCTV.

Labelle reçoit donc un email l’informant d’un cas positif ce fameux vendredi 3 mai. Il ne connaît pas encore l’identité du cheval puisqu’il, on le rappel, doit comparer les deux systèmes de codage. Il n’aura pas le temps puisque le bureau de la HRD ferme à 17h. Il se rend à la HRD le lendemain matin, le samedi 4 mai. Une fois le système de codage décodé et le nom révélé, la HRD envoi vers 9h30 un email aux rédactions de la presse pour informer que Jack Tarr «has an abnormal test result». Le débat est là ! Le cover up sur Jack Tarr ne se pose pas. Comment certains étaient déjà au courant sur les réseaux sociaux que ces deux chevaux étaient impliqués avant la HRD et Quantilab ?

Interrogé durant la conférence de presse autour de cette fuite d’information, la HRD a répondu «pas de commentaire». On croit comprendre que l’affaire sera référée à la police. Il s’avère aussi qu’un mail anonyme aurait été envoyé à la HRD où le nom de Jack Tarr et Secret Circle ont circulé. Il s’agit, alors, bel et bien d’un cas de «tampering». Affaire à suivre…