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Port-Louis
Accusée d’avoir incité son griffon à mordre le compagnon de sa voisine, elle est acquittée
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Port-Louis
Accusée d’avoir incité son griffon à mordre le compagnon de sa voisine, elle est acquittée
[Photo d'illustration]
Elle a été faussement accusée d’avoir incité son chien, un griffon, à attaquer le compagnon de sa voisine. Et, la semaine dernière, elle a finalement obtenu gain de cause devant la cour de district de Port-Louis.
Le plaignant avait affirmé qu’il se trouvait au domicile de sa compagne le 24 août 2015, lorsqu’à un moment donné, il est descendu dans la cour pour vérifier la présence d’une personne. Alors qu’il parlait à cet individu, selon ses dires, l’accusée en question, qu’il a identifiée devant la cour, s’est approchée de lui avec son animal de compagnie et a dirigé le chien vers lui. «Elle m’avait insulté et pointait son doigt vers moi. Le chien m’a alors attaqué en essayant de me mordre…» Cependant, lors du contre-interrogatoire mené par la défense, il n’a pas pu expliquer comment l’accusée aurait encouragé son chien à l’attaquer.
La maîtresse du griffon explique, quant à elle que le jour de l’incident, elle était chez elle lorsqu’un homme «est venu récupérer de la ferraille dans la cour. Mes voisins, y compris le plaignant et sa compagne, sont descendus et ont commencé à m’insulter, m’accusant de vol de ferraille», dit-elle. Elle nie avoir provoqué son chien pour qu’il attaque et affirme également que le toutou n’a jamais attaqué qui que ce soit.
Après avoir entendu les différentes versions, la magistrate Valentine Mayer s’est référée à la dixième édition du Concise Oxford English Dictionary pour définir le terme «inciter», signifiant «encourager ou attiser un comportement violent ou illégal». Qui plus est, à aucun moment, le témoin n’a indiqué quels propos avaient été utilisés contre lui, ni n’a-t-il témoigné du comportement de l’accusée envers son chien. «Montrer du doigt le plaignant au cours d’une discussion, même animée, ne constitue pas, à mes yeux, une incitation intentionnelle à l’attaque d’un chien. Je suis donc d’avis que la preuve au dossier ne parvient pas à établir cet élément constitutif de l’infraction», a conclu la magistrate, prononçant ainsi un jugement de non-lieu en faveur de la maîtresse du griffon…
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