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Parlement panafricain

Adrien Duval relance la polémique

25 juillet 2025, 05:00

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Adrien Duval relance la polémique

Une question parlementaire déposée par le député de l’opposition Adrien Duval, dénonçant l’absence de représentation pluraliste dans la délégation officielle dépêchée à la cinquième session ordinaire du Parlement panafricain, à Midrand, en Afrique du Sud, vient relancer la polémique relative au boycott de l’opposition et la sous-représentativité féminine de la délégation mauricienne.

Dans son interpellation adressée au Premier ministre, Duval demande des éclaircissements sur la composition de la délégation, les dépenses engagées pour le voyage – billets d’avion, per diem, hébergement – et la participation effective des membres aux travaux du Parlement panafricain. Selon lui, la décision d’exclure systématiquement l’opposition est non seulement une entorse à la charte de l’Union africaine, mais également «une insulte faite aux femmes, aux règles de gouvernance, et à nos partenaires africains».

Diversité politique

Le protocole de l’Union africaine relatif au Parlement panafricain est explicite : chaque État membre doit envoyer cinq parlementaires reflétant la diversité politique de son assemblée nationale, dont au moins deux femmes. Or, la délégation mauricienne était composée uniquement de membres du gouvernement, choisis sans consultation des partis d’opposition représentés à l’Assemblée nationale.

La situation a pris une tournure embarrassante lorsqu’il a été révélé que les cinq parlementaires envoyés n’ont pas pu prêter serment à Midrand, condition nécessaire pour siéger. Selon des sources concordantes, ils auraient été rappelés précipitamment à Maurice et le gouvernement envisagerait de revoir la composition de la délégation.

«C’est un gaspillage d’argent public», a ajouté Duval, pointant les quelque Rs 94 millions que l’État mauricien verse chaque année à l’Union africaine – fonds qui contribuent au fonctionnement du Parlement panafricain. La prochaine séance de questions parlementaires pourrait mettre le gouvernement en difficulté si la speaker accepte de faire inscrire la question à l’agenda.

Ce nouvel épisode intervient alors que le Parlement panafricain débattait cette semaine de réparations postcoloniales et de justice globale, dans un contexte de montée des revendications africaines sur la scène internationale. «L’Afrique veut une place dans la gouvernance mondiale. Mais nous devons d’abord balayer devant notre porte», a, d’autre part, fait ressortir Franco Quirin, autre député de l’opposition.

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