L’attente a été longue ! Six semaines pour que l’enquête sur les allégations de «tampering» du cheval Capkuta débute ! Reste qu’on devra encore patienter pour connaître le dénouement de cette affaire. L’enquête a été ajournée. Pourquoi? Dans le but d’écouter d’autres témoins. Mais il faut surtout reconnaître que les commissaires ne se sont pas bien préparés vendredi.

Ce cas avait fait grand bruit. Le 30 septembre dernier, le cheval Capkuta est retiré de la 30e journée. Rien d’officiel mais on pointe du doigt l’entraîneur. L’ancien Chief Stipe Deanthan Moodley prend la décision de refaire les paris. La People’s Turf Plc (PTP) enrage ! Communiqué et autres invectives dans une section de la presse suivront. Entre-temps, Moodley perd son siège. C’était pour la petite histoire.

Venons-en à l’affaire. Ce jour-là, des rumeurs faisaient état d’un cas de «tampering» sur le cheval Capkuta le matin de sa course, soit le 30 septembre, par nul autre que son propre entraîneur, Dominic Zaki. Des échantillons d’urine et de sang, ainsi qu’un «rectal sample» seront effectués.

D’emblée, les commissaires de courses, menés par Riyaz Khan, a rappelé, lors de l’enquête vendredi, que tous les échantillons sont négatifs. Chose que Zaki dira déjà savoir. La partie la plus intéressante de l’enquête reste le visionnage des images vidéo du box de Capkuta. Des images enregistrées le 30 septembre entre 7 heures et 7h30.

On y voit Zaki pénétrer le box de Capkuta en compagnie de ses palefreniers. Vêtu d’un survêtement orange, il s’est, à un moment donné, placé derrière son coursier pour lui soulever la queue. Il allait, alors, appliquer un produit sur le fessier du cheval. On y voit, peu distinctement par contre, ledit produit entre les mains de l’entraîneur.

Invité à expliquer ce dont il s’agissait, Zaki a déclaré que c’était un «ointment». Un produit dont il ne connaît pas vraiment le nom mais qui a toujours été utilisé avec l’approbation de la vétérinaire de la HRD. Il a été invité à envoyer une photo dudit produit. Une décision, pour certains, peu pertinente dans la mesure où une toute autre photo aurait pu être envoyée…

«Avez-vous expliqué au préposé de sécurité du box de quoi il s’agissait?», a demandé Riyaz Khan à l’entraineur. «Oui!», a-t-il repondu. C’est à se demander pourquoi ce préposé de sécurité n’a pas été appelé à donner sa version vendredi ! Tout comme les palefreniers d’ailleurs.

Zaki devait ajouter qu’une lésion à l’arrière du corps de Capkuta s’était rouverte. La blessure avait commencé à saigner et c’est là que la décision avait été prise par Zaki de lui mettre la pommade. On verra ensuite, sur la vidéo, Zaki faire le même geste sur le flanc du cheval ou celui-ci avait des égratignures. Zaki dira surtout qu’il s’agit de son rituel depuis son arrivée à Maurice ! Autre fait notable : Zaki a regardé la camera une ou deux fois, sachant, visiblement, qu’il était filmé. Aurait-il quand même pris le risque d’effectuer ce genre de faute ?

Des photos de la supposée blessure de Capkuta ont été montrées durant l’enquête. Zaki a pointé exactement où était celle-ci. Soit sous la queue du cheval mais au-dessus de l’anus. «It doesn’t look that bad…», a assené Riyaz Khan. Zaki a tout de suite répondu que la photo a été prise après qu’il a appliqué la pommade. Aucune autre question tranchante ne sera posée par quiconque jusqu’à la décision d’ajourner cette enquête.