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Dans une chasse de l’ouest
Agressions sexuelles et physiques à une fête de fin d’année : le CEO déraille…
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Dans une chasse de l’ouest
Agressions sexuelles et physiques à une fête de fin d’année : le CEO déraille…
Ce qui s’est passé le 27 novembre dépasse toutes les limites de l’admissible affirment ceux qui étaient présents : le Chief Executive Officer (CEO) d’une compagnie d’État, complètement ivre, s’est livré à des attouchements sur deux de ses employées et il a agressé deux autres...
La compagnie organisait, les 27 et 29 novembre, sa fête de fin d’année. Les employés étaient partagés en deux groupes de sorte qu’il y avait en fait deux fêtes. C’est le 27 que des incidents graves se sont produits dans un domaine de chasse, situé dans l’ouest du pays. L’alcool coulait à flots, la musique était à fond avec l’animation assurée par Bigg Frankii et son orchestre. Les jeux de lumière ont très vite attiré les employés, même les plus timides, sur la piste de danse.
Bref, la soirée s’annonçait enivrante. Le CEO, lui, l’était avant tout le monde. Selon des témoins, avec trois de ses très proches collaborateurs, ils ont vidé presque trois bouteilles de whisky en une heure. «Il a bu pour quatre», nous dit-on. À un certain moment, la vue de ces dames se déhanchant sur la piste de danse l’aurait rendu fou, selon un témoin. Imbibé de whisky, il a quitté la table de beuverie en titubant et s’est dirigé vers les danseurs, mais surtout les danseuses.
Ne voyant aucun élément féminin de libre car tous dansaient en couple, et ni de cavalier cédant sa cavalière au patron, le CEO s’est permis de prendre un employé qui dansait par le cou et l’a projeté au loin pour saisir vigoureusement sa cavalière par le poignet et l’attirer... Celle-ci, bien que terrorisée, n’a pu refuser de danser un slow avec le boss. Et quel slow ; le CEO avait semble-t-il le diable au corps… «Il enlaçait la jeune femme de très près, trop près même, et dansait ‘collé-collé’», nous raconte un témoin oculaire. «Cela, alors qu’elle tentait en vain de desserrer l’étreinte.»
Le CEO aurait, soit mal interprété l’intention de sa partenaire, ou cela l’aurait mis en colère, nous dit-on, et il aurait alors donné libre cours à ses instincts les plus bas. «Il a commencé à faire des attouchements sur la cavalière qui continuait à se débattre.» Nous épargnerons nos lecteurs, par respect pour cette employée, les détails qui nous ont été donnés sur les mains baladeuses du CEO. Toujours d’après ce qui nous a été conté, la pauvre cherchait visiblement de l’aide en jetant des regards effarés à gauche et à droite.
Toutefois, plusieurs employés de la compagnie d’État mais aussi du domaine, qui regardaient la scène, hésitaient à intervenir sans doute par crainte du patron qui se montrait d’ailleurs menaçant et autoritaire. Et c’est la jeune femme elle-même qui a finalement pu se dégager des bras de son CEO après ces agressions sexuelles flagrantes. Elle est allée se réfugier derrière un collègue qui a alors barré la route au CEO, qui fonçait en titubant comme un taureau en rut vers la jeune femme. Voyant l’employé déterminé à protéger cette dernière, le CEO, après une sorte de jeu de cache-cache avec elle, s’est résolu à abandonner la partie… et la piste de danse. On l’aura vu sortir presqu’à quatre pattes pour prendre l’air. C’était fini ? Non.
Au lieu de se dégriser après avoir respiré l’air frais, le CEO est réapparu, cette fois avec les yeux lançant des flammes, nous dit un témoin. Il a donné un violent coup de coude à l’homme qui protégeait la fille et attendait que celui-ci réagisse. Le CEO, nous dit un témoin, cherchait manifestement la bagarre en provoquant le protecteur de la victime d’agression sexuelle tout apeurée. Pendant un bref moment, on aura pu voir le CEO et l’employé se regarder les yeux dans les yeux. Craignant que l’employé, qui est plutôt costaud, ne l’assomme, des collègues lui ont chuchoté, «Pa fer sa, CEO sa.» Et l’homme de répondre :«Ki éna si li CEO? Li gagn drwa fer séki li anvi ?» Héroïque, l’homme a tenu tête au mâle déchainé !
Finalement, le CEO en question, effrayé peut-être de recevoir une correction, s’est retiré. La jeune femme était-elle sauvée ? Oui, mais c’est une autre collègue qui deviendra la cible du CEO, qui voulait, semble-t-il, terminer ce qu’il avait commencé avec la précédente pour assouvir ses désirs physiques ou plutôt manuels. Et il n’y est pas allé de main morte. Les parties intimes de la pauvre fille ont été explorées avec plus d’insistance. Elle a finalement pu se réfugier elle aussi derrière le héros de la soirée. Le CEO avait-il terminé son cinéma ? Que nenni !
Il s’est dirigé alors vers le chanteur Bigg Frankii et lui a arraché le micro des mains. L’artiste, qui était au beau milieu d’une chanson était stupéfait et n’a pas réagi mais il a dû interrompre sa prestation. Et c’est le CEO qui a pris la relève. On se rappellera de la vidéo tournée dans les locaux de la compagnie lors d’une séance de team-building où le CEO déployait ses ‘talents’ de maître de cérémonie. Fort peut-être de cette expérience, il a voulu faire un discours et, comme l’a déjà écrit notre confrère Le Mauricien, au lieu de dire Bigg Frankii, il a évoqué Bigg Franklin. Un lapsus qui a mis en rogne le digne chanteur qui a alors décidé de laisser la scène à son remplaçant. Il quittera aussitôt les lieux, interrompant la fête par la même occasion.
Et le CEO? C’est à cet instant que son chauffeur personnel, qui connaît probablement les excès de son patron, s’est décidé à intervenir. Avec l’aide de deux superviseurs très proches du CEO, ce dernier a été pris et portémanu militari vers sa voiture. Pour protester contre cette façon de faire et terminer la soirée en beauté, le CEO a alors donné un récital de tous les jurons de son répertoire. Les employés, privés de musique et choqués par ce qu’ils venaient de voir et d’entendre, ont presque couru vers la sortie.
Aucune plainte n’a été déposée à la police pour l’instant. «À quoi ça va servir», se résigne un témoin. «On ne lui fera rien et c’est nous, les employés, qui serons sanctionnés.»
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