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Expo au palais de Saadabad
Akshay Seebaluck : inspirant Iran
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Expo au palais de Saadabad
Akshay Seebaluck : inspirant Iran
Akshay Seebaluck (3e à partir de la g.) au vernissage de son exposition, vendredi, à Téhéran.
Joint au téléphone, notre compatriote Akshay Seebaluck, qui se trouve actuellement en Iran, parle de l’exposition de ses œuvres au Palais de Saadabad et de son séjour à la fois artistique et humain.
Ce n’est pas la destination à laquelle on pense en premier. Que ce soit pour voyager ou pour y exposer. Mais après un séjour en Afghanistan l’an dernier, Akshay Seebaluck, artiste, se trouve actuellement en Iran. Une quinzaine de ses œuvres sont exposées depuis le vendredi 22 novembre et ce, jusqu’au samedi 30 novembre, sous le titre Layla E Hunar, au Palais de Saadabad à Téhéran. Il s’agit d’un complexe ayant appartenu à la famille royale, qui sert de résidence officielle au président iranien et qui abrite aussi plusieurs musées.
Joint au téléphone, Akshay Seebaluck explique qu’il fait de la peinture expressionniste et semi abstraite. De l’acrylique ou du mixed media sur toile. Chaque œuvre est inspirée par les lieux historiques qu’il a visités ainsi que de la vie quotidienne en Iran. Comme le tomshi, du street food en forme de fine crêpe croustillante garnie au poulet et au fromage, ou encore de la nuit où il a campé dans le désert.
Comment les portes du Palais de Saadabad se sont-elles ouvertes pour lui ? «Partout où je vais, je demande s’il y a la possibilité d’exposer. Une personne que j’ai rencontrée là-bas m’a bien aidé. Cet endroit comporte différents musées et une salle d’exposition. Les Iraniens apprécient beaucoup les arts. La vie culturelle y est très active.»
Ce que préfère Akshay Seebaluck, ce sont des pays «où l’on se rend moins parce que l’on pense que c’est dangereux. C’est pour aller à la découverte des autres et de moi-même». Le présent voyage de notre compatriote démarre le 11 août, quand il quitte Maurice pour la Turquie. Après un mois sur place, il vit 20 jours en Jordanie, avant de passer la frontière, direction l’Iran.
Voyageant léger, il dort dans des auberges. Sans itinéraire prédéfini. Quand il «kas poz dan enn kafe», c’est toujours avec ses carnets de croquis ouverts. «Ou touzour pou zwenn enn mizisien, enn dimounn ki fer lar.» L’hospitalité est telle qu’après avoir passé un peu de temps avec les gens, Akshay Seebaluck est régulièrement invité, «kot sa kamarad-la. Cela fait partie de la culture iranienne». Ce qui lui donne un réel aperçu du quotidien en Iran. «Tou bann dimounn ar ki mo’nn koze dir ki depi lontan ena bann tansion, lager, zot pa kapav nek pran stres, zot viv zot lavi normal.» Lui-même s’y sent en sécurité et dit avoir rencontré plusieurs solo travellers, dont des femmes. En deux mois, il a appris quelques rudiments de la langue perse : «Ki manier? Kot nou pe ale? Komie sa?» En cas de problème, «il y a Google translate».
Comment finance-t-il son séjour ? Akshay Seebaluck explique qu’il est un artiste professionnel qui vend ses toiles à la Raphael Art Gallery, située à Pointe-aux-Canonniers. «Je travaille environ huit mois, j’épargne pour pouvoir voyager pendant trois-quatre mois». La Raphael Art Gallery a été créé par son père, Chayetan Seebaluck. À son retour vers la mi-décembre, Akshay Seebaluck envisage de montrer son travail à Maurice.
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