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Galerie Imaaya
Alix Le Juge : à l’épreuve de la stabilité
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Galerie Imaaya
Alix Le Juge : à l’épreuve de la stabilité
Un coquillage restitué avec une minutie scientifique. Il frotte son angle pointu à des ambiances marines : des mers d’huile comme des mers démontées. Dans la même exposition, Alix Le Juge opère le mouvement de balancier entre le figuratif et l’abstrait, entre terre et mer. L’exposition Next to me est à voir jusqu’au 10 octobre à la galerie Imaaya, dans le bâtiment The Cubicle, route royale, Phoenix.
À l’horizon de l’immensité de la mer, il y a le creux de l’intime. Submergé par de grosses vagues, cherchant à rester à flot. Alix Le Juge écrit en préambule de l’exposition : «Quitter un foyer pour en trouver un autre, abandonner des êtres chers, adopter des orphelins, garder les lumières du passé comme des balises pour l’avenir.»
Next to me, c’est une variété de sujets proches de la nouvelle Alix Le Juge. Celle qui a changé de maison, changé de vie. Et qui dans le mouvement perpétuel, a cherché un ancrage, une stabilité. L’exposition s’ouvre avec Tides and passages 10. Le regard plonge dans les verts d’eau. À première vue, on ne sait pas si on est noyé dans le feuillage ou si l’on est sous l’eau. Au fil des tableaux, les teintes s’éclaircissent, des formes se dessinent.
Trying to remember, «intentionnellement flou» affirme Alix Le Juge, traduit l’effort de la mémoire pour exhumer ce qui est enfoui sous les déboires du quotidien. Faisant écho à la sensation d’être sous la mer, où «on ne voit rien de précis».
La mer, sujet de départ de cette série proposée par Alix Le Juge, emprunte ici un chenal, là, se laisse porter au gré des marées. L’artiste est frappée par une condition : «On ne peut pas passer n’importe où dans le lagon. Il faut attendre l’heure de la marée. Cette restriction de la Nature nous rend raisonnables. La restriction devient un paramètre. Cela nous stabilise, nous rend plus sages, nous met à l’écoute de la planète.»
Littéralement à l’autre bout de la galerie, la marée nous dépose devant un animal au vrai regard de chien battu. Sous les pinceaux d’Alix Le Juge, ce chien nous parle. «Là où j’ai emménagé, j’ai adopté les vieux chiens qui étaient là. Ce chien a un regard qui vous fait vous demander: ‘Mais qu’est-ce qui est arrivé ?’» Un regard en résonance avec des expériences personnelles, confie la peintre.
La voilà repartie. Soufflée par le vent, l’un des autres sujets de Next to me. Il passe sans crier gare de la douce brise rythmant une sortie en bateau au vent mauvais de l’avertissement de cyclone de classe IV. Une «relentless energy», dit Alix Le Juge, une «constance qui est rassurante». Et qui la porte vers sa quasi vénération des coquillages. «Ils sont tellement parfaits, c’est presque miraculeux. Il y a un tel équilibre dans leur structure, c’est pour cela que je les ai dessinés aussi méticuleusement. Je voulais être le plus exact possible, même si on ne peut pas se comparer avec la beauté de la Nature.»
Se perdre dans les détails géométriques des coquillages, cela lui a fait «vraiment du bien. Il faut laisser venir les choses et l’objet vous parle au fur et à mesure».
Atelier de peinture
Mettre en couleur vos rêves, vos souvenirs. Exprimer toutes ces choses qui vous sont si proches. En prolongement de l’exposition «Next to me», l’artiste Alix Le Juge propose un atelier de créativité, le samedi 5 octobre, de 10 heures à midi, à la galerie Imaaya, à Phoenix. Ce sera l’occasion de libérer ses émotions et sa créativité grâce à une diversité de techniques, de l’encre au charbon, du crayon au pinceau, pour se raconter à l’écrit comme en dessins. Ce sont les techniques qui ont abouties à l’exposition «Next to me». Tarif : Rs 700 par personne. Réservations avant le 3 octobre à l’adresse today@imaaya.com.
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