Depuis le début de l’année, les Mauriciens ont souvent entendu le mot NEOC, sans savoir réellement de quoi il s’agit. Du moins, une grosse majorité de la population. Il y a aussi plusieurs questions qui ont été posées par rapport à la composition du NEOC, quand ses membres siègent et s’ils sont rémunérés. Le NEOC, c’est l’abréviation pour National Emergency Operations Command mis sur pied par le National Disaster Risk Reduction and Management Centre (NDRRMC), après une loi votée en 2016. Auparavant, il existait une cellule de crise pour fournir des renseignements sur les calamités naturelles.

Le NDRRMC a mis sur un pied un conseil présidé par le vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales. Le NEOC est le bras qui exécute les directives de ce conseil et qui compte une trentaine de membres employés en permanence. Mais à chaque fois que le pays fait face à une calamité qui peut mettre la vie de la population en danger, le NEOC se réunit avec des représentants de différents ministères et organismes, notamment du Prime Minister’s Office (PMO) des ministères de l’Éducation, de la Sécurité sociale, de la Santé, des Infrastructures publiques, des Pêcheries, des Collectivités locales, de la police, de la Special Mobile Force (SMF), de la National Coast Guard (NCG), des services météo, des pompiers, de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), du Government Information Service et de l’Aviation civile.

Simulation toute au long de l’année

Mais avant de passer à cette étape, il y a une réunion du Local Emergency Operations Command (LEOC), qui regroupe des représentants des municipalités et des conseils des districts, dont la mission est surtout d’informer les autorités, notamment la police, où des dangers existent, surtout au niveau de la circulation. Le LEOC a aussi pour mission d’organiser des exercices de simulation tout le long de l’année. Ainsi les membres qui y siègent sont les mieux informés pour des opérations de sauvetage.

Le NEOC fonctionne au niveau de deux alertes. L’alerte 1 est surtout de suivre ce qui se passe sur le terrain et l’alerte 2 signifie que les opérations doivent être en cours là où le besoin se fait sentir. À ce moment-là, le National Crisis Committee (NCC) entre en fonction sous la présidence du ministre des Collectivités locales et comprend d’autres ministres. La question que bon nombre de Mauriciens se posent est si ceux qui siègent au NEOC sont rémunérés.

Pour le LEOC, aucune allocation n’est prévue. En revanche pour le NEOC, le Pay Research Bureau a établi une échelle des allocations, dépendant du grade des fonctionnaires qui y siègent. Un directeur de l’aviation civile, par exemple, obtient environ Rs 700 pour chaque heure de présence. Par contre, une somme d’environ Rs 250 est accordée à un technical officer. Il y a une rotation au niveau des représentants. Si le NEOC se réunit pendant 12 heures, par exemple, un représentant d’un ministère peut n’y siéger que pendant trois heures. Cette allocation couvre surtout les frais de transport des membres du NEOC. Il faut noter qu’un représentant, une fois qu’il est appelé à y siéger, doit être présent, peu importe le jour que ce soit un 1er janvier ou un jour férié. Il peut toutefois être remplacé par un collègue en cas d’indisponibilité.