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Sportives du mois de février de l’express
Anaïs Angéline et Kate Foo Kune, passion et détermination les maitres-mots
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Sportives du mois de février de l’express
Anaïs Angéline et Kate Foo Kune, passion et détermination les maitres-mots
Anaïs Angéline fut la première para-athlète mauricienne à se qualifier pour les Jeux paralympiques lors des Championnats du monde de para-athlétisme.
Exceptionnellement, pour le retour de notre rubrique du sportif du mois, le choix de notre rédaction s’est porté sur deux sportives qui ont marqué les esprits ainsi que les cœurs durant ce mois de février. Kate Foo Kune a fait un come-back exceptionnel sur la scène africaine en badminton et est en passe de retrouver les Olympiades pour la deuxième fois de sa carrière. De son côté, Anaïs Angéline a le vent en poupe depuis sa qualification pour les Jeux paralympiques, acquise l’an dernier, et détient désormais le record d’Afrique à la longueur T20/37.
La badiste Kate Foo Kune fait un come-back exceptionnel sur la scène africaine avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Paris.
Un retour triomphal pour Kate Foo Kune
Retrouvant les cours de badminton en 2022 après sa longue suspension, Kate Foo Kune faisait son retour au sein d’une ère qui a vu l’émergence de jeunes badistes d’exception, notamment la Sud-Africaine Johanita Scholtz ou encore l’étoile montante du badminton ougandais, Fadilah Shamika Mohamed Rafi, sacrées championnes d’Afrique respectivement à seulement 21 ans et 17 ans.
Le coach Jean-Marie Bhugeerathee (à dr.) était aussi présent dans les locaux de Decathlon pour la remise des prix. © Krishna Pather
C’est dire si la tâche était grande pour notre compatriote car il fallait non seulement retrouver un niveau honorable pour pouvoir concourir face à ces nouvelles têtes mais aussi reconquérir l’aspect mental du sport de haut niveau car une absence, aussi courte soit-elle, peut peser lourd. Cela fut le cas notamment pour son retour sur les Championnats d’Afrique individuels de 2022 en Afrique du Sud où elle s’inclina dès le premier tour du simple dames face à l’Ougandaise Fadilah Shamika Mohamed Rafi (21-16, 21-18).
De gc. à dr.: Humaan Zeadally, leader Coach Sport Co chez Decathlon, Cathy Foo Kune (mère de Kate) et Romy Joganah, Events Manager chez PhoenixBev. © Krishna Pather
Cette année, forte d’une fin de saison impressionnante où elle a notamment inscrit son nom sur la course olympique, la Mauricienne a retrouvé toute l’étendue de son talent au Caire en Egypte pour cette édition des Championnats d’Afrique. En simple dames, Kate Foo Kune a marqué son retour triomphal en remportant son cinquième titre après le forfait de la tête de série et championne en titre, Fadilah Shamika Mohamed Rafi, en finale. Le quart de finale a vu Foo Kune affronter l’Égyptienne Rahma Mohamed Saad Eladawy, remportant une victoire convaincante. La demi-finale a présenté une rencontre difficile contre la Sud-Africaine Johanita Scholtz, Foo Kune sortant victorieuse en deux sets 22-20 et 21-19.
Humaan Zeadally, leader Coach Sport Co chez Decathlon, offrant un voucher à la mère de Kate Foo Kune. © Krishna Pather
Etant absente du pays, Kate Foo kune a été représentée par sa mère, Cathy. Elle a reçu le trophée récompensant la sportive du mois de février, des mains de Romy Joganah, Events Manager chez PhoenixBev. © Krishna Pather
Après sa remarquable victoire, Kate Foo Kune a exprimé sa joie et sa confiance en déclarant : «C’est incroyable de revenir, surtout après ma performance de l’année dernière dans l’épreuve individuelle. Je suis convaincue d’être sur la bonne voie, et désormais tous les regards seront tournés vers le Ghana car c’est très crucial pour tous ceux qui veulent se qualifier pour Paris 2024», laissait-elle entendre avant les Jeux d’Afrique. Si le succès ne fut pas le même à Accra, elle mène toujours au classement olympique de la Road to Paris 2024 pour la zone africaine en simple dames avec 19,132 points.
Anaïs Angéline recevant son voucher des mains de Humaan Zeadally de chez Decathlon. © Krishna Pather
Anaïs Angéline, toujours plus haut, toujours plus loin
L’an passé, au terme d’une finale très relevée, Anaïs Angéline avait décroché son billet pour les Jeux paralympiques de 2024 à Paris en se classant à la quatrième place du concours du saut en longueur T37. Avec un bond de 4m28 (vent +0.2) à son deuxième essai, Anaïs Angéline fut la première para-athlète mauricienne à se qualifier pour ces Jeux paralympiques lors des Championnats du monde de para-athlétisme qui avaient eu lieu au stade Charlety en France.
Elle s’était distinguée lors de l’épreuve du saut en longueur du WPA Grand Prix Dubaï avec à la clé une médaille d’or ainsi que le record d’Afrique de cette épreuve.
Forte de cette performance, la protégée de Jean-Marie Bhugeerathee se présentera à ses deuxièmes Jeux paralympiques avec des ambitions de médaille tant à ces Jeux qu’aux prochains Mondiaux. «C’est une grande pression vu que mon objectif est de viser le podium maintenant. Je veux bien faire car je sais que l’île Maurice est derrière moi. J’ai encore un goût amer après avoir terminé à la quatrième place donc je vais tout faire pour prendre une médaille», confie la handisportive de 24 ans qui a brillé lors de la tournée aux Emirats arabes unis en février.
Avec trois compétitions au programme, Anaïs Angéline a rapidement repris sur les mêmes bases que l’an passé, raflant la médaille d’or sur la finale du saut en longueur T20/37 avec un saut de 4m30 (-0.3) sur le WPA Meeting international de Sharjah. Une performance qui améliorait déjà sa marque de 4m28 réalisé lors des derniers Championnats du monde. Si elle sauta à 4m24 lors du meeting international de Khorfakkan, lui valant une médaille de bronze, c’est bien la pression de l’événement qui l’amena à exceller.
Romy Joganah, Events Manager chez PhoenixBev, récompensant la para-athlète Anaïs Angéline. © Krishna Pather
En effet, plus la compétition est importante, plus la Mauricienne parvient à se surpasser. Cela fut le cas sur le WPA Grand Prix Dubaï où elle rafla la breloque dorée en signant un nouveau record d’Afrique au saut en longueur T37. Quatrième de la finale du 200m T37 avec un chrono de 31s36 (vent +1.5), Anaïs Angéline n’a pas raté sa place sur le podium dans sa discipline de prédilection. Dès son premier essai en finale du saut en longueur, elle a signé une marque de 4m58 (+4.3), largement suffisante pour s’emparer de la médaille d’or ainsi que du record d’Afrique de cette épreuve.
Suivant son sacre à la longueur, Anaïs Angéline a terminé sur une bonne note en accrochant une deuxième médaille d’or, cette fois-ci sur le 100m T37. La jeune Mauricienne a stoppé le chrono en couvrant la distance en 14s54.
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