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Questions à…
Anne Robert : «Faire barrage au MSM»
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Questions à…
Anne Robert : «Faire barrage au MSM»
Anne Robert, responsable des Commissions à En Avant Moris.
Anne Robert annonce quitter En Avant Moris pour apporter son soutien à l’Alliance du changement dans le cadre des prochaines élections générales.
Pourquoi quittez-vous En Avant Moris ?
Je quitte En Avant Moris pour faire barrage au Mouvement socialiste militant (MSM) et à ses acolytes. Je ne serai pas candidate au no 17 (Curepipe-Midlands). Depuis que j’ai intégré En Avant Moris, je n’ai eu de cesse de dénoncer les dérives du MSM. Je n’ai eu de cesse de dénoncer l’état d’abandon de la ville de Curepipe, de dénoncer comment la Financial Crimes Commission menait au pourrissement des structures démocratiques de ce pays. Les électeurs sont inquiets. Ils ont peur. Il faut rester dans la cohérence entre les paroles et les actes.
Pourquoi avoir rejoint En Avant Moris plutôt que les grands partis ?
Je pensais qu’En Avant Moris pouvait porter un projet autour d’un leadership participatif sans pour autant renier le sens du combat. Le parti était ouvert à plusieurs options. J’étais, pour ma part, en faveur d’un rapprochement avec l’alliance de l’opposition. Cela ne s’est pas fait. Je ne peux que le regretter. À partir de là, nos priorités n’étaient plus les mêmes, je n’y croyais plus.
Il se chuchote des rumeurs d’alliance avec d’autres partis. Y étiez-vous opposée ?
Nous manquions déjà de cohérence. Alliance ou pas, cela ne change pas grand-chose. Je pense que Patrick Belcourt, le leader, est sincèrement engagé dans son opposition au MSM. Il a pris des risques politiques en ce sens. Mais l’équipe a eu du mal à définir les moyens à mettre en œuvre pour aller en campagne avec cohérence. On parlait beaucoup trop de stratégies, de personnalités et pas assez du pays, comme si la situation actuelle était une fatalité. Hanley Raddhoa et moi étions confrontés à des choix difficiles.
Faisons le point. Pourquoi nous engageons-nous ? Que combattons-nous ? C’est surtout en raison de la corruption décomplexée, la destruction des institutions, l’assistanat, la violence physique, les petites entreprises condamnées à faire la quête… La liste n’en finit pas. Maintenant, si certains n’apprécient pas le style de l’un ou de l’autre, c’est un problème de bien moindre importance. Alors, la cohérence est dans les conséquences de nos choix, pas dans une alliance ou une autre.
Soutenez-vous l’Alliance du changement ?
Je soutiens les objectifs de l’Alliance du changement qui sont de faire partir un régime mafieux et de reconstruire nos institutions. Alors, oui, je soutiens aussi les personnes qui sont les plus aptes à réussir ce projet, quel que soit leur style.
Dans une deuxième étape, il faudra construire la démocratie de demain, redéfinir une démocratie plus participative et sereine. La réflexion en ce sens anime de nombreux membres de l’Alliance du changement. Pour autant, on ne peut pas passer à l’étape 2 si l’on n’a pas réussi l’étape 1. L’étape 1, c’est de virer le MSM et ses acolytes !
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