Ce ne sont pas en premier les mets qui attirent les clients au restaurant Disab, situé à Grand- Gaube, mais davantage le décor. Le cerveau derrière cette idée est Anwar Bheenick, qui a pendant longtemps exercé le métier de décorateur de restaurant. Il compte plusieurs chefs-d’oeuvre à son actif, mais il a évité d’en dire plus, préférant parler de celui qu’il possède.

Anwar Bheenick dit avoir mis tout son coeur pour que son restaurant sorte de l’ordinaire, avec un style propre à lui, avec des touches artistiques dont lui seul a le secret et qui rime avec l’environnement. Grand-Gaube étant un village de pêcheurs, il a avant tout voulu décorer son restaurant avec des objets rares, dont de vieux filets que les jeunes ne connaissent pas et encore moins les touristes qui s’y rendent. On y trouve également des coraux. «Oui, nous offrons des plats traditionnels mauriciens comme les faratas et le vindaye ourite, mais pour moi, avant tout, c’est replonger dans l’authenticité avec un décor composé essentiellement de vieux objets, tels la marmite, la caraille, la potiche, le réchaud, des casques portés autrefois par des sirdars, des bouilloires, des belna (rouleaux) et le fer sur lequel le farata est cuit, sans oublier des traditionnels roche-curry entre autres.»

Il n’y a pas de sofas ou de chaises de luxe dans le restaurant, mais de vieilles chaises souvent en métal qui sont retapées. Des tables en bois pas nécessairement recouvertes de nappes. Comme la devanture, décorée avec le bois, à l’intérieur également le bois compose le socle. Même pour les toilettes, il y a une touche artistique.

Anwar Bheenick soutient que comme son restaurant se trouve sur la route Royale, en plein coeur du village, de nombreux touristes viennent d’abord en curieux pour découvrir le décor et ils en profitent pour manger un plat à la mauricienne avec un rhum arrangé.