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Tri des déchets

Appel à la collaboration du public

29 août 2023, 16:00

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Appel à la collaboration du public

Le tri sélectif est sur le point de devenir une réalité grâce aux efforts conjoints de l’Environnement et des Collectivités locales.

Le tri sélectif est sur le point de devenir une réalité grâce aux efforts conjoints de l’Environnement et des Collectivités locales. Ces deux ministères ont organisé un atelier de travail, hier, au Caudan Arts Center, auquel ont participé plusieurs partenaires, afin de discuter de cette initiative.

Les ministres ont mis en avant la nécessité d’un changement d’attitude chez les Mauriciens. L’introduction du tri des déchets implique un changement de mentalité. Le vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, souligne que la dynamique du changement est en marche, mais qu’il reste encore des ajustements à effectuer. «Les Mauriciens ont toujours jeté tous leurs déchets dans la même poubelle. Désormais, ils devront séparer les différents types d’ordures avant de les jeter. 600 000 tonnes de déchets finissent actuellement à Mare-Chicose. Cette situation ne peut plus durer.» Il préconise une solution durable. «Depuis 2014, cette initiative est inscrite dans les plans gouvernementaux. Cependant, nous ne pourrons réussir sans la collaboration du public.»

Cependant, avant la mise en œuvre de ce nouveau modèle, il reste encore des dépenses importantes à engager. «L’achat de camions adaptés à chaque type de déchet est nécessaire. Ensuite, il faudra former les éboueurs. Un budget substantiel devra être réservé à ce projet.» Pour l’instant, le ministre n’est pas en mesure de fournir une date précise pour sa mise en pratique. «Cela prendra un certain temps, mais le travail est déjà en cours…» Il s’est penché sur la situation à Roche-Bois, de plus en plus difficile en raison de la présence de la station de transfert. «Les habitants vivent dans ces conditions depuis 50 ans. Certaines personnes brûlent les déchets, ce qui entraîne des problèmes de santé pour les autres. Nous ne pouvons pas continuer ainsi.»

Ces observations sont appuyées par le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano. «Tout comme à Roche-Bois, il existe encore quatre autres centres de transfert, sans oublier MareChicose.Dans cette situation, les conseils de district ainsi que les municipalités auront un rôle à jouer.» Afin d’éviter la répétition du scénario observé à Roche-Bois, son ministère, en collaboration avec celui des Terres, recherche des sites éloignés pour le stockage des déchets. «Prenons l’exemple de la Brasserie. Nous prévoyons d’y construire des logements sociaux. Il n’est pas approprié de laisser les gens vivre à proximité de ce genre d’endroit. Nous devons déplacer ces centres.»

Ces défis attendent d’être surmontés. «Aucun progrès ne sera réalisable sans la participation des Mauriciens. Une communication et une nouvelle éducation seront mises en place pour permettre à tous de comprendre comment trier les déchets avant de les jeter dans les poubelles.» De plus, il nourrit d’autres projets, tels que la création de centres de compostage. Même les carcasses de véhicules et autres objets abandonnés seront récupérés par le ministère et recyclés.