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Affidavit de Shibchurn

Après le journaliste, l’avocat convoqué par la police

21 août 2024, 12:32

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Après le journaliste, l’avocat convoqué par la police

Mᵉ Pravesh Nuckcheddy (2ᵉ à partir de la g.) aux côtés de Mᵉ Valayden et deux autres juristes.

«On tourne en rond. C’est fait exprès pour perdre du temps et par la même occasion intimider les témoins et les hommes de loi.» Paroles d’un avocat qui suit avec beaucoup d’intérêt et d’amusement l’enquête, entre guillemets, précise-til, de la police dans le sillage de l’affidavit de Vishal Shibchurn concernant le meurtre de Soopramanien Kistnen. Après la convocation de Tariq Dooreemeeah de Channel News, qui avait enregistré la menace de Vishal Shibchurn de faire des révélations, c’était au tour de l’avocat de Shibchurn, Mᵉ Pravesh Nuckcheddy, d’être interrogé hier par le Central Criminal Investigation Department (CCID).

Selon nos informations, les policiers étaient intéressés non par le contenu de l’affidavit «pavé dans la mare» de Shibchurn, mais par ce qui a mené l’homme de loi à représenter ce dernier, entre autres «futilités». Il semble que la police soit aussi intéressée à comprendre ce qui a conduit Shibchurn à jurer cet affidavit. Ce que l’homme de loi Pravesh Nuckcheddy n’est pas en mesure de dire, ni Mᵉ Rama Valayden, qui l’accompagnait hier aux Casernes centrales. La police voudrait savoir aussi, paraît-il, si le contenu de l’affidavit reflète bien ce que Shibchurn avait à dire. Contacté à ce propos, Mᵉ Rama Valayden nous explique que si la police veut enquêter non sur le contenu du fameux affidavit mais sur les plaintes déposées par Yogida Sawmynaden et Basoo Seetaram, elle ne le leur a pas dit. «Dans ce cas de figure, la police ferait mieux d’interroger le court officer qui a été témoin de l’affidavit juré pour savoir si Shibchurn a bien compris ce qui y a été écrit.» On nous fait savoir d’ailleurs que Vishal Shibchurn n’est pas un illettré et qu’il est même très intelligent.

Ce qui est évident pour le moment, c’est que la police ne semble pas intéressée à rechercher les personnes citées dans l’affidavit ; soit parce qu’elle accorde la priorité aux plaintes de Sawmynaden et Seetaram soit pour «perdre du temps». En attendant, nous dit-on, les personnes dont les noms ont été rendus publics dans l’affidavit, depuis le 31 juillet, ont eu le temps de prendre le large. D’ailleurs, on soupçonne que l’un d’entre eux aurait déjà quitté le pays et que personne ne s’y est opposé. Il est vrai que cette personne a menacé elle aussi de «lancer un pavé dans la mare fétide qu’est l’affaire Kistnen» si jamais…