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« Nous pouvons réaliser un grand meeting et contribuer à la visibilité du pays »
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« Nous pouvons réaliser un grand meeting et contribuer à la visibilité du pays »
Stéphan Buckland, 33 ans, recordman national du 100 et du 200m, a accepté le défi que lui a proposé l’Association mauricienne d’athlétisme en janvier : organiser le Meeting international du 11 avril. A quelques jours de l’échéance, celui qui est aussi athlète de haut niveau et entraîneur donne rendez-vous au public en grand nombre à Réduit.
? Quelles seront les caractéristiques du Meeting international de Maurice cette année ?
– Il n’y aura pas beaucoup d’épreuves internationales cette année. Il y a un changement par contre, c’est que les épreuves internationales ont été programmées sur un seul jour, à l’exception de la hauteur qui se tiendra le jour des épreuves combinées, samedi.
Et ce contrairement à la programmation l’année dernière.
? Quelles sont les spécialités qui tiendront le haut de l’affiche ?
– Je citerai la hauteur hommes et dames, le 400m hommes, le 400m haies hommes, le 200m hommes, le 200m dames, le 400m dames et le 100m haies dames.
? Depuis quand avez vous lancé la machine organisationnelle et établi les premiers contacts avec l’étranger ?
– L’Association mauricienne d’athlétisme m’a confié la responsabilité du Meeting international en janvier. C’est sûr, c’était une brève échéance et un défi pour moi puisque cela voulait dire trois mois seulement me séparant du Meeting. J’ai alors pris contact avec les différents athlètes et entraîneurs que je connais.
? Qui sont les managers et athlètes que vous avez contactés ?
– Les managers pas vraiment vu que je connais pas mal d’athlètes. J’ai pris contact avec le groupe François Pépin (sprint court et long), deux-trois athlètes de Jean-Marc Grava, ancien spécialiste du 110m haies, le groupe Hervé Delaras, quelques athlètes du Zimbabwe, d’Afrique du Sud, du Botswana et de Madagascar. Ont-ils réagi positivement ?
– Oui, leur réaction a été positive.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés en votre qualité d’organisateur du Meeting ?
– J’espère que nous aurons un joli plateau en termes d’athlètes et de performances.
Je pense plus particulièrement au 200m et au 100m, même si cette épreuve sera classée nationale malheureusement. Je pense que Pognon fera le 100 et le 200m. J’espère récolter au moins une performance. Si l’ensemble est positif, j’espère faire mieux en 2011, emmener plus d’athlètes de renom.
Je voudrais dire que j’ai eu pas mal d’athlètes des USA mais vu que c’est un Meeting à petit budget, il est impossible pour le moment d’accéder aux demandes de primes des athlètes de renom.
? Stéphan Buckland a endossé le costume d’organisateur du Meeting international de Maurice.
Est-ce une suite logique dans la carrière d’un athlète devenu globe-trotter ?
– Je pense que oui. La fédération passe le relais à la relève tant au niveau des athlètes, des dirigeants, des entraîneurs que des organisateurs.
C’est une bonne chose de la part de la fédération.
? Est-ce un défi aussi quelque part ?
– C’est un défi d’autant, quitte à me répéter, que l’échéance était brève. J’espère que tout se passera bien pour le Meeting, qu’il y aura des surprises aussi. Oui, c’est un défi pour moi.
? Poursuivez-vous parallèlement votre carrière d’athlète ?
– Oui, pour le moment, je suis toujours athlète et entraîneur.
? Quels seront vos objectifs à ce niveau cette saison ?
– Il y aura les Championnats d’Afrique qui seront qualificatifs pour la Coupe du monde et les Jeux du Commonwealth.
? Préparez-vous votre reconversion après la piste ? Faut-il voir là une indication de ce que sera votre après-carrière ?
– Personnellement oui, j’aimerais partager mon expérience avec la nouvelle génération. J’espère que dans dix-quinze ans il y aura plus d’athlètes mauriciens à des compétitions internationales et de haut niveau et qu’ils décrocheront des médailles aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques, ce que je n’ai pu faire moi.
? Pour en revenir au Meeting du 11 avril, peut-on s’attendre à du beau spectacle ?
– Oui, ce sera pas mal. Il n’y a qu’à penser à la présence de Leslie Djhone qui vient de battre le record d’Europe en salle du 300m. Il fera le 200m, Ronald Pognon aussi. Avec la participation de Coiffic, je voudrais dire au public de venir en grand nombre, de soutenir les athlètes. Je donne rendez-vous aux Mauriciens le dimanche 11 avril.
Sur 100m haies, il y aura aussi Adriana Lamalle qui a été fi naliste aux Championnats d’Europe. Sur 400m hommes, il y aura possiblement Naman Keita, médaillé de bronze sur 400 mètres haies lors des Jeux olympiques d’Athènes en 2004 et chez les dames, possiblement Amy M’bake Thian, championne du monde à Paris en 2003.
? Pensez-vous pouvoir faire du rendez-vous mauricien un must pour l’hémisphère sud en début de saison ?
– Personnellement, je veux prouver que ce n’est pas seulement en Europe ou aux USA ou sur une autre partie du continent qu’on peut faire un bon meeting. Maurice aussi peut réussir un bon meeting, il suffi t pour cela que les moyens suivent et que les sponsors nous soutiennent dans nos efforts. Nous pouvons réaliser un grand meeting et contribuer à la visibilité du pays sur le plan international.
C’est le message que je lance aux sponsors pour 2011 : faisons venir de grands champions et encourageons aussi les jeunes athlètes mauriciens.
 
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