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«Il y a une pression des activistes pour aller sur le terrain»
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«Il y a une pression des activistes pour aller sur le terrain»
Nita Deerpalsing: «Il y a une pression des activistes pour aller sur le terrain»
La députée du Parti Travailliste commente l’absence de son parti à l’élection partielle de la circonscription numéro 8.
L’Alliance Sociale a choisi de ne pas présenter de candidat à l’élection partielle de la circonscription numéro 8. Comment les membres du parti vivent-ils cette situation de spectateur?
Je ne peux parler qu’en mon nom personnel. Mais j’imagine que c’est le cas pour tout le monde. Quand le Parlement ne siège pas, les membres du parti ne se voient pas souvent. On s’appelle de temps en temps. Mais chacun s’attèle à sa circonscription. Et je dois dire que j’ai été assez surprise. Mercredi dernier, je reçois mes mandants comme d’habitude dans ma circonscription et une fois à l’intérieur, les activistes me demandent quand est-ce qu’on va à la circonscription numéro 8! J’ai l’impression que le sport favori à Maurice c’est la politique, même en temps de cyclone. Même dans ma circonscription, où nous n’avons rien à faire avec la circonscription Moka/Quartier Militaire.
Même si le Parti Travailliste est en hibernation…
En hibernation non. Je pense que ne pas présenter de candidat à l’élection partielle était un choix politique judicieux. Surtout avec la crise financière. Je suis très contente que le Premier ministre ait décidé ainsi. Cela aurait demandé la mobilisation de trop de ressources.
Même si votre parti n’a pas choisi de présenter un candidat, l’effervescence politique est quand même palpable au sein des activistes du PTr. Et certains disent qu’ils sont plus que de simples spectateurs.
Au niveau du parti, il n’y a aucune prise de position qui a été discutée. Par contre, ce qui me choque est cette fièvre électorale des gens. Les gens du Parti Travailliste veulent aller au numéro 8. Mais je maintiens qu’au niveau du parti, il n’y a aucune position officieuse ou officielle même s’il y a tout de même une pression des partisans d’aller sur le terrain. Mais il faut savoir faire la différence entre le parti et la fièvre électorale.
En tant qu’observatrice, que vous inspire l’élection partielle au numéro 8?
Oublions les protagonistes pendant un moment, oublions Jugnauth contre Jugnauth. Il faut faire abstraction des personnalités, pour le bien du pays. Je pense que cela serait grave pour le pays qu’une personne qui a été condamnée par la Cour Suprême et le Privy Council brigue cette élection et la remporte. Je pense qu’il faut poser certaines questions. Est-ce qu’on veut changer Maurice ou non? Est-ce que la population veut que le cas d’Ashok Jugnauth serve d’exemple envers d’autres gens de la politique ou non? Ce n’est pas acceptable, et il faut aller au-delà des personnalités.
Donc si on comprend bien, votre message à l’électorat travailliste du numéro 8 est…
Je n’ai aucun message. Si j’en ai un, il faut considérer l’avenir du pays. Il est clair que la déclaration du Premier ministre, en disant de ne pas voter une personne qui a été condamné par la justice, mais d’aller accomplir son devoir civique, peut être sujette à plusieurs interprétations. Mais il y a d’autres possibilités, il y a d’autres candidats parmi qui choisir pour voter.
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