Nestor Nkurunziza, consultant formateur auprès de l’organisation internationale Search for common ground (SFCG), explique que «le journaliste doit amener les acteurs à s’orienter vers l’intérêt commun dans la société». Dans cette même optique une formation des journalistes sera organisée la semaine prochaine.

Cette formation est le coup d’envoi d’une série de quatre formations, dont trois se tiendront à Antananarivo et une à Tolagnaro, et devrait concerner une soixantaine de journalistes dans diverses régions de Madagascar. Elle fera le tour de la question de la gestion du processus électoral dans une situation conflictuelle ou de crise de manière responsable et avec tact.

Présent dans la Grande île depuis 2011, SFCG a agi depuis 1982 dans les pays en crise, comme la Palestine, le Congo ou encore le Rwanda. Cette ONG mise, ainsi, sur la communication et, particulièrement, sur le rôle du journaliste pour que les acteurs de la société  étatique en crise puissent transcender les clivages conflictuels et envisager l’intérêt et l’avenir commun.

Facilitateur

«Il faut chercher à faire émerger l’intérêt commun des Malgaches à travers les discours de propagandes des politiciens», a insisté Nestor Nkurunziza. En ce temps de crise et, surtout, pour assurer que les élections soient réellement une sortie de crise, le programme de SFCG est de «mettre le journaliste au centre des conflits ou éventuels conflits», a affirmé le formateur de l’organisation.

Nestor Nkurunziza a souligné que «Les élections sont une confrontation d’idée et elles ne sont jamais faciles dans un pays en crise». «Le journaliste devrait, donc, être conscient de sa force et de ses rôles sociaux», a-t-il précisé. Si l’on se réfère aux objectifs du SFCG, le journaliste devrait jouer le rôle de médiateur pour faciliter une intercompréhension entre les politiciens, mais aussi entre ces derniers et la population.

Selon toujours Nestor Nkurunziza, «les élections sont souvent considérées comme la solution à une crise, mais elles pourraient, au contraire, devenir un catalyseur de crise si elles sont mal gérées». Dans leur rôle de médiateur social, la méthodologie du SFCG préconise que «les journalistes traitent les informations correctement, avec impartialité et responsabilité».

Source : www.lexpressmada.com

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