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Élections: Vifs débats sur la durée de campagne

1 février 2012, 20:00

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Élections:  Vifs débats sur la durée de campagne

Les membres du CT ont discuté des heures durant d’un éventuel changement  de la durée des campagnes électorales. Le président du CT s’y oppose.

Si la séance plénière tant attendue des mem¬bres du Congrès de la transition a bien eu lieu hier à Tsimba¬zaza, il en est tout autre de l’adoption du principal sujet de ces derniers jours, en l’occurrence le projet de loi portant sur le code électoral.
Parvenu en plénière sans le moindre amendement des membres de la principale commission suivi et contrôle des élections et de la mise en place de la IVe République responsable de son examen en amont, les parlementaires du CT présents hier à Tsimbazaza, se sont défoulés sur le texte, principalement par rapport à la durée des campagnes électorales. L’adoption a été remise à ce jour.

Désaccord

Le CT n’est cependant pas catégorique quand il s’agit de porter des amendements sur le texte proposé par l’Exécutif. Lundi encore, aucune retouche n’a été mise en annexe du code électoral, les membres de la commission dédiée se contentant de la version originale émanant de Mahazoarivo. Dans les faits, le débat a tourné autour de la durée des campagnes, de trente jours pour l’élection présidentielle ou pour un référendum, de vingt et un jours pour les élections législatives et sénatoriales et autres élections territoriales, et enfin de quinze pour les communales.

Certains groupes et au¬tres mouvances, « des proches du pouvoir » d’ après un membre du Congrès qui n’a pas vraiment apprécié le déroulement de ce qui ne devait plus être qu’une formalité, ont demandé et proposé des retouches à cette proposition. Ils ont ainsi proposé en lieu et place vingt et un jours pour la campagne présidentielle et quinze jours pour les législatives. D’autres chiffres ont été proposés, dont le plus « spectaculaire » a été de soixante jours pour les présidentielles.

Mamy Rakotoarivelo, de nouveau au perchoir de la Chambre basse, n’est pas allé de main morte pour fustiger cette série de propositions à deux jours de la clôture de la présente session extraordinaire. « Nous n’accepterons pas cela », a déclaré hier celui qui est également le chef de la délégation Ravalomanana. Et de rappeler que « ce texte a été proposé par la communau¬té internationale », se deman¬dant ainsi un quelconque intérêt de changer la durée des campagnes. Mamy Rakotoarivelo rappelle également que, d’après lui, le Premier ministre Jean Omer Beriziky aurait affirmé que ce projet de loi n’aurait pas dû être déposé aussitôt. Une information émise lors de la réunion du bureau permanent, d’après le président du Congrès.

L’ objectif d’étape du Congrès de la transition semble désormais être l’adop¬tion de ce texte électoral avant la fin de la seconde session extraordinaire, afin de pouvoir entamer la navette en direction du Conseil supérieur de la transition à Anosikely. Il se murmure de même que la troisième session extraordinaire est en approche, et serait dédiée exclusivement à la finalisation du code électoral et des textes relatifs aux mesures d’apaisement et à l’amnistie.

(Photo: Les parlementaires passeront au vote, demain (Photo Mamy Mael).

Misaina Rakotondratsima
Lexpressmada

 


 

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